Ile-de-France environnement manifeste contre la pollution de l’air en région parisienne

Publié le 2 Février 2014

manif-air.jpgDe faux avions survolent le Trocadéro à basse altitude. Sous ces engins, gonflables, des hommes et des femmes portent des masques et des blouses blanches. En chœur, ils scandent des slogans : « Paris ton sale air irrespirable, irresponsable, mon air, c’est mon droit, l’avenir c’est changer d’air »… Bienvenue au carnaval des asphyxiés, initié par Ile-de-France environnement (IDFE fédère 370 associations), qui se déroulait hier après-midi à Paris.

Plusieurs dizaines de personnes étaient rassemblées pour dire « stop à la pollution en tous genres ». « Les conséquences sur les habitants sont considérables. En France, on compte 3 millions d’asthmatiques », insiste Michel Riottot, président d’IDFE. A Paris, cette pollution provient de deux sources : « La première est liée à la circulation automobile, la seconde, au chauffage résidentiel », détaille Michel Riottot.

Pour réduire ce « sale air » IDFE propose des solutions. « En attendant des voitures électriques moins polluantes, il faut utiliser le gaz naturel pour véhicules. C’est faisable rapidement, martèle Michel Riottot. Et il faut développer les réseaux de chaleur. C’est en cours mais ça ne va pas assez vite. »

Soudainement, un bruit retentit. « Vous entendrez cela toutes les douze minutes », prévient une manifestante au micro. La raison? « Chaque année, toutes les douze minutes, une personne meurt prématurément à cause de problèmes de pollution, notamment celle engendrée par les avions », assure le président d’IDFE. C’est justement le troisième point important évoqué hier. D’ailleurs, nombreux étaient les habitants du Val-d’Oise et les adhérents de l’association de défense des riverains de l’aéroport de Roissy (Advocnar) à avoir fait le déplacement. « Quand je suis arrivée à Montlignon, en 1986, il y avait un avion toutes les cinq minutes, maintenant il y en a trois par minute », déplore Kati. Son jardin, cette quadragénaire ne s’y rend quasiment plus. « Le bruit des avions nous empêche de tenir une discussion et il faut voir l’état de la table de jardin, pleine de particules noires », souffle-t-elle.

A quelques mètres de là, Christine chante des slogans à tue-tête. Puis, elle lâche : « Je suis là pour défendre mon cadre de vie. » Comme les manifestants rencontrés, elle aimerait « que les vols de nuit soient arrêtés. A Orly (NDLR : Val-de-Marne), c’est déjà le cas ». Tous souhaitent une réduction du trafic aérien pour « protéger la santé des citoyens, martèle Patrick Kruissel, membre de l’Advocnar. La loi de juillet 2010, votée dans le cadre du Grenelle II, permet de diminuer les vols en cas de pics de pollution, mais elle n’a jamais été appliquée. »

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Environnement

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article