Halles, étals et bazars : 150 ans de commerce en Ile-de-France (1830-1980) 2/6
Publié le 4 Avril 2011
Episode 2 : irremplaçable marché de banlieue
Lieu de convivialité, paradis des piétons, le marché nous relie à des traditions séculaires. L'emplacement du marché est géré par un concessionnaire, pour le compte de la commune. La location est généralement plus coûteuse pour un emplacement couvert qu'en plein air. Le commerçant paie également pour le stationnement d'une voiture vide, la garde de son cheval, la location d'une chaise ou d'un tréteau. Les maraîchers vendent leurs produits cueillis le jour même.
En banlieue, le marché se tient une ou deux fois par semaine. Dans certaines communes, le marché s'installe en plein air, même à Neuilly-sur-Seine, ville privilégiée. A Colombes, Clamart, Sceaux, Courbevoie, il se tient sous des halles métalliques et vitrées. Montrouge rachète en 1889 un bâtiment de l'Exposition Universelle.
Aujourd'hui, le pittoresque du marché s'est amoindri. Le commerçant déplace sa propre boutique dans des camions frigorifiés, des camions stands. En banlieue pavillonnaire, le marché crée un pôle d'animation qui compense l'éloignement du centre ville. Des boutiques s'installent parfois autour de son espace. Des marchés du soir se développent près des gares RER et autobus.
Le marché crée une mixité sociale. La rue devient un lieu d'échange et le quartier acquiert une identité.
A suivre Partie 3 : la révolution des grands magasins.
Source : Communiqué de synthèse du musée et archives de Nogent-sur-Marne