Gérard Ségura inaugure un nouveau centre de supervision urbaine à Aulnay-sous-Bois en lien avec 26 caméras de vidéosurveillance
Publié le 14 Mars 2014
OFFICIELLEMENT, la visite n'a rien à voir avec la campagne électorale. Si le maire sortant (PS) Gérard Ségura a entraîné à sa suite hier quelques élus et policiers pour visiter les nouveaux locaux du « centre de supervision urbaine » (CSU), c'est parce que ce local, au sein même du poste de police municipale, est tout neuf.
A l'intérieur, six écrans, dont deux extra-larges fixés au mur. Et surtout, quatre opérateurs dédiés au visionnage des images transmises en direct par les 26 caméras installées dans les rues d'Aulnay. Une main sur le clavier, l'autre sur une manette rappelant celle de jeux vidéo, l'opératrice zoome sur un petit groupe dans le quartier du Vieux Pays, puis sur l'entrée d'un commerce. « Avant, les écrans étaient dans un local bien plus petit, et les agents qui les visionnaient devaient assumer d'autres tâches », explique Ronan Viard, directeur de la sécurité. Depuis l'entrée en fonctionnement du nouveau CSU, les caméras ont fourni des images à la police nationale dans six affaires et permis de résoudre l'une d'entre elles, une « petite affaire de vol ».
Lutter contre « les dépôts sauvages, les incivilités »
Gérard Ségura y voit aussi un moyen de lutter contre « les dépôts sauvages, les incivilités ». Et c'est une réponse indirecte adressée à l'UMP, qui accuse depuis longtemps le maire sortant d'avoir négligé la vidéosurveillance (il n'avait pas renouvelé le contrat de maintenance d'un réseau jugé alors peu efficace et commandé un audit). « L'expérience, ça sert à quelque chose », indiquait-il hier, pour justifier son évolution.
Voilà qui donne du grain à moudre au candidat de droite, Bruno Beschizza. Ce dernier, qui fait largement campagne sur les questions de sécurité, dénonce une « manœuvre électoraliste ».
Source : Le Parisien