En plus de son indemnité le maire UDI de Bobigny Stéphane de Paoli a touché l’allocation chômage
Publié le 11 Octobre 2014
Voilà de quoi raviver les discussions dans les foyers et les cafés de Bobigny. Après l'affaire du tract dénonçant les liens de parenté d'une adjointe avec l'un des membres du Gang des Barbares, à la suite de l'entretien musclé enregistré par Sabrina Saïdi dont l'affaire est encore entre les mains du procureur, après les salaires inadaptés au profil de jeunes récemment embauchés, voilà un nouveau dossier ennuyeux sur la pile de la municipalité. Hier, l'hebdomadaire « Marianne » affirmait dans ses pages que Stéphane de Paoli percevait une allocation de 1 851 € net par mois en plus de son indemnité de maire de 4 500 € net, la plus élevée des maires du département.
Et si bénéficier d'une allocation de la part de Pôle emploi n'est pas illégal puisque le maire touche une indemnité et non un salaire, elle a néanmoins suscité de vives réactions de la part de l'opposition. « Quand on annonce dans une réunion que 33 % des habitants de la ville vivent en dessous du seuil de pauvreté, je trouve cela indécent de cumuler ces deux revenus », dénonce Romain Bentegeat, secrétaire de section du Parti socialiste de Bobigny.
Stéphane de Paoli a tenu à réagir, hier soir, dans un communiqué. Il y affirme qu'à la suite d'une décision prise en septembre (plus de six mois après le conseil d'installation), il « ne figure plus sur les listes des demandeurs d'emploi sollicitant une indemnisation. Licencié de son emploi au début de sa campagne électorale, il a consacré l'essentiel de son temps jusqu'en mars à son engagement citoyen. »
Mais le communiqué remet de l'huile sur le feu pour, dit-il, répondre à « l'acharnement ». Afin de répliquer face aux critiques sur les salaires élevés de certains employés récemment embauchés à la mairie, le communiqué liste les salaires de l'ancienne équipe et notamment celui de la maire PCF Catherine Peyge qui, selon les informations, cumulait « 7 881,21 € brut par mois ». Voilà de quoi raviver les tensions en interne, entre les employés municipaux, alors que la CGT organise une assemblée générale lundi pour « discuter des salaires ». Ambiance...
Source : Le Parisien