Economie : les mauvais chiffres du 93
Publié le 16 Mai 2012
Il n’y a pas de miracle économique séquano-dionysien. Bien sûr, le 93 reste un territoire attractif, attirant les sièges sociaux, accueillant d’importants investissements dans l’immobilier (1 Md€ investis en 2011, dont 886 millions dans les bureaux). Mais le contrecoup de la crise européenne, qui a secoué l’Ile-de-France, n’a pas épargné le département. Les données de la chambre de commerce et d’industrie qui viennent d’être publiées l’indiquent : la fin de l’année 2011 s’est teintée de morosité.
La précarité gagne du terrain. Au quatrième trimestre 2011, le taux de chômage a atteint le seuil de 11,9% en Seine-Saint-Denis, contre 8,4% en Ile-de-France et 9,4% en France métropolitaine. Cette hausse a surtout touché les demandeurs d’emploi de longue durée et les seniors. Fin décembre 2011, on comptait en Seine-Saint-Denis 80995 bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active), un chiffre également en progression.
Signes d’essoufflement dans le secteur hôtelier. Le phénomène est plus marqué dans le 93 que dans le reste de la région parisienne. Fin décembre 2011, le taux d’occupation hôtelier était de 65%, en recul de 4 points par rapport à décembre 2010. Pourtant, le secteur du tourisme a connu quelques succès au cours de l’année : la fréquentation a ainsi atteint un niveau record au musée de l’Air du Bourget et à la basilique de Saint-Denis. Le parc des Expositions de Villepinte a lui aussi accueilli plus de visiteurs.
Des entreprises se créent… d’autres disparaissent. Le chiffre semble encourageant : à la fin 2011, le nombre de créations d’entreprise est reparti à la hausse, pour atteindre le chiffre de 3671 au 4e trimestre. Mais, sur la même période, les défaillances d’entreprise ont, elles aussi, connu une nette accélération (385 défaillances enregistrées en trois mois), signe d’une certaine fragilité.
Source : Gwenael Bourdon. Le Parisien du mercredi 16 mai 2012.