Deux tweets amis amis
Publié le 16 Février 2011
Il m'aura suffit d'un ou deux tweets sur un réseau social qui fait office de café du commerce pour recevoir une gifle sur la joue droite. Sur cette polémique hyper locale réservée au microcosme de la blogosphère, il n'est toutefois pas utile de s'étendre plus que de raison. D'une certaine façon je comprends que Billel ait eu besoin d'exprimer son sentiment, et son papier est ma foi fort bien tourné. Du reste, je conçois avoir pu heurter la sensibilité d'Aulnay Radical et des Amis d'Aulnay par la teneur directe de mes propos virtuels. Il n'en reste pas moins que les retours que j'en ai eus semblent démontrer que mes écrits reflètent l'opinion générale, y compris d'ailleurs au sein même de certains membres de cette famille politique.
Cela dit, il ne m'appartient pas de juger les choix stratégiques de chacun, étant moi-même attaché à la liberté d'autrui. Ainsi, j'ai émis un commentaire sur la place publique sans prendre la peine d'argumenter ni même de rencontrer les principaux intéressés. De ce point de vue, je veux bien concéder une certaine légèreté et faire amende honorable. Considérons toutefois que je n'ai pas l'intention de porter cette affaire comme un fardeau ou me flageller outre mesure pour la peine. Car finalement nous ne sommes pas ennemis (quel vilain mot au passage). En effet, améliorer le cadre de vie de tous les aulnaysiens et défendre les zones pavillonnaires mises à l'épreuve de l'aménagement du PLU sont des objectifs dans lesquels je me reconnais et m'inscris totalement. Voilà qui est dit.
Nous aurions pu en rester là et repartir ami ami sur de bonnes bases mais pour Billel la joue droite n'était pas suffisante et il s'est mis en tête de s'occuper également de la gauche qui pourtant elle n'avait rien demandé. J'ai ainsi eu droit au passage à quelques piques nébuleuses, obscures, incompréhensibles, plutôt suggérées que documentées, que je pourrais également juger inamicales voire hostiles s'il me prenait l'envie d'être soudain chatouilleux.
Ainsi "J'aurais beaucoup d'affection pour des associations qui n'ont pas pour seul objectif que d'améliorer le cadre de vie de tous les aulnaysiens !" J'avoue ne pas comprendre. J'essaie de faire mentalement un rapide historique de mon modeste parcours. Rue des Saules, Cité Arc en ciel, Rue Fernand-Herbaut/Impasse des marronniers, Rue Riquet-Doudeauville (je l'aime bien celle-là. J'ai passé un week-end entier à tracter seul l'ensemble des boîtes aux lettres du secteur simplement pour que les riverains soient au courant de ce que la modification du PLU pouvait provoquer dans leur quartier) , Rue de Pimodan et tout cela bien avant le collectif PLU.
Du reste et pour résumer, je crois pouvoir écrire sans risque que j'ai presque rencontré la quasi-totalité des habitants, des associations en proie avec les affres du plan local d'urbanisme quelles que soient les problématiques auxquelles ils étaient confrontés, du nord au sud, de marchés en marchés, de manifestations en manifestations, de réunions publiques en réunions publiques jusqu'aux conseils municipaux. On a parfois dit que j'étais partout ! C'est sans doute un peu vrai. Cela dit, si j'ai agi ainsi ce n'est pas pour me faire mousser. L'envie d'aller voir au delà de mon quartier pour me nourrir de l'expérience des autres, faire partager la mienne, échanger, débattre, comprendre, évoluer et surtout tenter d'agir pour changer les choses, telles ont été mes principales motivations.
A aucun moment je n'ai revendiqué la moindre position de leader. On a tenté de me coller tellement d'étiquettes dans le dos, ce mal si français de placer les gens dans des cases parce que cela rassure, que mes ongles peinent parfois à trouver la peau quand je veux me gratter. Ainsi, ma prétendue prétention à un quelconque leadership associatif est franchement à se tordre de rire. Elle est de l'ordre du pur fantasme pour ne pas écrire du délire. Je ne vois vraiment pas d'où vient une telle affabulation.
Je terminerai enfin par le "pas si libre". S'il s'agit de ma petite personne je revendique au contraire le privilège immense d'une totale liberté de ton et d'action. Et puisque le contexte s'y prête, je vais prendre un exemple tout simple et d'actualité. S'il me venait l'envie de me présenter aux cantonales de mars prochain (on me souffle dans l'oreillette qu'il faut déposer les listes cette semaine) et bien aucune pression, aucun petit jeu politique ne pourraient m'en empêcher. Les choses sont claires et il n'y a aucun doute possible... Moi, je suis vraiment libre...
Bien à toi et amicalement,
Stéphane Fleury