Crossing the bridge, the sound of Istanbul...

Publié le 19 Mars 2010

Je n'ai pas encore eu la chance de visiter la Turquie. Mais puisque ce pays est à l'honneur à Aulnay-sous-Bois ces jours-ci, piqué par la curiosité, j'ai décidé de regarder Crossing the bridge, the sound of Istanbul. Ce film est programmé ce samedi 20 mars à 18H30 à l'Espace Jacques Prévert. 

 

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C'est un voyage au bout de la nuit. Même fièvre, même tourbillon. C'est un voyage à Istanbul, à travers sa musique. Crossing the bridge, the sound of Istanbul, documentaire de Fatih Akin, débute par ces mots : si vous voulez connaître une civilisation, il faut écouter sa musique. La musique peut révéler absolument tout sur un endroit.

En suivant les pas d'Alexander Hake, un joueur de basse allemand, c'est une véritable immersion dans la ville qui s'offre à nous l'espace d'une heure et demie. Ce qui caractérise Istanbul, c'est le détroit du Bosphore qui la sépare en deux. Sorte de frontière invisible entre l'Europe et l'Asie, entre tradition et modernité. Bercés par de multiples influences, ses habitants ont préféré s'ouvrir et assumer un mélange aussi mystérieux qu'envoûtant.

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Istanbul offre un panel de sonorités d'une richesse et d'une variété hallucinantes. De la musique traditionnelle turque, en passant par celle des tziganes à la frontière avec la Grèce, le flamenco, le rock, le psychédélisme, la noise music, le rap, le hip-hop, jusqu'aux danseurs de break-dance, sans oublier la musique kurde interdite dans le pays jusque dans les années 90, l'univers musical de la ville semble sans limite et ouvert à tout.

Ce qui frappe c'est que la musique semble partout dans la ville, et notamment dans la rue, où elle sert parfois de vecteur pour oublier la misère. Entre deux rives, un pied sur deux continents, conservant la mémoire du passé mais en même temps tournée vers le futur, tantôt noyée de triste mélancolie, puis poussée par une irrésistible joie de vivre, Istanbul évolue souvent en équilibre instable mais finit pourtant par trouver sa voie. Celle qui consiste à accepter son incroyable diversité. 

 

Etonnant voyage donc, dont on sort étourdi et fasciné. Sous le charme. Conquis. On se met alors à rêver qu'il n'y ait plus de Nord, de Sud, d'Ouest, d'Est mais seulement des ponts ouverts dans toutes les directions et qu'ils suffiraient de traverser pour se rencontrer. Oui, c'est exactement cela. Crossing the bridge... Traverser le pont...

Stéphane Fleury.

 

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Culture

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