Climat : et si on s'était trompé de combat... ?

Publié le 26 Décembre 2009

rayons_soleil_filtrant_sapins_brume_20.jpg" Le Giec ( Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat ) a émis des hypothèses raisonnables, intelligentes et intéressantes, mais a sous-estimé beaucoup d'incertitudes, juge Vincent Courtillot, directeur de l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP)". A partir des données de 44 stations météorologiques européennes et 150 stations américaines fournissant des données denses sur cent ans, l'IPGP a reconstruit des courbes de températures pour les comparer à celles du Giec. " Il y a bien un réchauffement d'environ 1°C en Europe, mais il n'est absolument pas progressif, avec une marche d'escalier en 1988, indique Vincent Courtillot. Quant aux Etats-Unis, la courbe montre une phase de réchauffement suivie d'un refroidissement équivalent, avant de repartir à la hausse après 1970. Dans les deux cas, la courbe du réchauffement ne suit absolument pas celle de la concentration de CO2 de l'atmosphère ".

L'IPGP explique les évolutions climatiques observées par des hypothèses électromagnétiques. Et soutient même que la température moyenne du globe redescend depuis dix ans. " Ceci ne veut pas dire que l'évolution ne repartira pas à la hausse un jour ni que le CO2 n'aura jamais d'effet, tempère Vincent Courtillot. Mais simplement que le réchauffement observé peut-être dû en majeure partie au soleil ". Le physicien admet que ses hypothèses sont incertaines. Mais il réclame que le débat reste ouvert, craignant que les scientifiques rendent un mauvais service à la science en étant trop sûrs d'eux. " Si l'on trompe la confiance des populations, il y aura un retour de bâton antiscience. Quant à économiser les énergies, cela semble raisonnable, mais réduire les émissions de 50% d'ici à 2020 revient surtout à fermer des usines et à créer des chômeurs. Par ailleurs, il existe de nombreux combats socio-écologiques à mener, sur la sécurité alimentaire, la pauvreté ou la gestion des déchets. Est-il juste de préférer investir l'argent public dans un problème qui aura lieu dans cent ans, plein d'incertitudes et peut-être même faux ? ".

Source : La France Agricole, 4 décembre 2009, Hebdomadaire n°3312.




Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Environnement

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article