Cécile Duflot vante la loi sur le logement à Aulnay-sous-Bois
Publié le 22 Février 2014
Une main serrée au maire, Gérard Ségura (PS) et une bise au conseiller régional Alain Amédro (EELV), tous deux candidats au siège de maire d'Aulnay-sous-Bois. A un mois du premier tour des municipales, la venue de Cécile Duflot, ministre à l'Egalité des Territoires et au Logement avait de quoi faire jaser. Bruno Beschizza (UMP) ne s'en est pas privé, taxant la visite de Cécile Duflot de « tourisme ministériel électoraliste », comme pour Manuel Valls, venu jeudi soir à Romainville. « Mais là, on a une photo de famille de gauche désunie », dénonce le candidat UMP regrettant que les élus d'opposition n'aient pas été conviés. Rien qui atteigne Cécile Duflot, venue défendre sa loi sur le logement, tout juste approuvée. Pourquoi a-t-elle choisi Aulnay ? « Parce que mon député préféré est là ! », répond Cécile Duflot en regardant Daniel Goldberg (PS) rapporteur de cette loi qui promet un meilleur accès au logement pour tous, locataire comme propriétaire. « On a passé des dizaines d'heures ensemble pour cette loi et c'est une vraie fierté qu'elle ait été votée, parce qu'elle est nécessaire pour tous les habitants, il fallait faire changer la loi et mettre fin aux pratiques des escrocs, ces délinquants que sont les marchands de sommeil. » La ministre confesse qu'elle s'était fait la promesse de changer la loi, le jour où elle s'est rendue à Saint-Denis en septembre 2012 après la mort de trois personnes dans un incendie.
Des outils de lutte contre l'habitat indigne
En 180 articles, la loi propose des outils pour lutter contre l'habitat indigne et la dégradation des copropriétés. Première étape, hier à Aulnay, la résidence Cémlinat et ses neuf logements bientôt livrés. L'immeuble a été racheté en 2010 par l'OPH d'Aulnay pour évincer un marchand de sommeil. Seconde halte, la copropriété de Savigny, 550 logements, en plan de sauvegarde. Au 7 e étage, autour d'un thé à la menthe et de gâteaux, des copropriétaires ont fait part de leurs inquiétudes, des syndics peu scrupuleux, de leur crainte de tout perdre. Cécile Duflot et Daniel Goldberg leur ont expliqué en quoi la loi pourra assurer plus de transparence et contrôler les pratiques. Il faudra encore attendre le décret d'application. « Dans quelques semaines, je suis optimiste ! » assure Cécile Duflot avant de rejoindre Romainville.
Source : Le Parisien