Les arbres de Noël de la cité Arc-En-Ciel...
Publié le 20 Décembre 2009
Les quatre tilleuls de la cité Arc en ciel semblent avoir revêtu leurs habits de Noël. Le soleil se reflétant sur la neige et le mélange des couleurs donnent à cet endroit un petit air festif... qui cache peut-être des lendemains plus difficiles... En effet, est-ce le dernier Noël de ces arbres avant abattage ? Oh bien sûr, comme indiqué en réunion publique de quartier, il y a une pause dans le projet, avec des études complémentaires sur la circulation et le stationnement dans le secteur. Sursis réel, vraie chance de modifier la donne, ou simple concertation de façade en attendant la mise en conformité du permis de construire final ?
En lisant le courrier de la Mairie rejetant le recours du collectif contre le permis de construire, il est clairement indiqué que, dans l'état actuel du projet, ces arbres doivent disparaître... Alors, certes, après tout, que représentent quatre arbres au moment où les dirigeants politiques de la planète sont incapables de s'engager sur des mesures fermes et définitives pour endiguer le réchauffement climatique et ses conséquences ? Mais peut-être est-ce un signe finalement ? Le signe que si les hommes politiques n'arrivent pas à prendre les bonnes décisions, c'est aux citoyens de prendre les choses en mains, de se réapproprier le pouvoir...
Quatre arbres donc, et un message : Petit Papa Noël, nous sommes les enfants sages du village Arc en ciel. Pour Noël, peux-tu sauver nos arbres et nous apporter un square. Merci.
Si le père Noël existe, nul doute qu'il ne restera pas insensible à cet appel... qui a franchi les grilles. Comme un symbole... Lorsqu'un pouvoir en place, quel qu'il soit, s'enferme dans une posture autiste, n'écoutant plus que lui-même et sa propre logique, il ne fait que renforcer la détermination de ceux qui s'opposent à sa ligne directrice pour en faire évoluer les orientations. C'est une évidence mécanique et fermer un peu plus les grilles ne fera qu'accélérer le phénomène... Il n'est peut-être pas trop tard pour s'en rendre compte...
Alors, donnons-nous l'occasion de respirer un peu plus à l'air libre... Allez, si on ouvrait les grilles !
Stéphane Fleury