Aulnay-sous-Bois - Sevran : ces lycéens sont devenus fans de golf

Publié le 29 Mai 2013

En arrière-plan, la silhouette abrupte des tours de Sevran. Foulant d’un pas léger le gazon, Martin, 16 ans, s’accroupit, club en main. A la distance de rigueur, Bibi Henna et Dariny sont attentives. A l’image de ces trois lycéens d’Aulnay croisés la semaine dernière, à Sevran, verra-t-on un jour des centaines de jeunes envahir l’un des deux golfs de Seine-Saint-Denis (avec celui de Rosny), clubs à la main? Quelques passionnés en rêvent. Tel Joël Stryganek, prof d’EPS au lycée Jean-Zay d’Aulnay-sous-Bois, qui organise aujourd’hui une grande journée d’initiation au golf de la Poudrerie.

golf.jpg

Un sport qui enseigne la nature et le respect de soi

Il y a deux semaines, il encadrait avec une quinzaine d’enseignants la seconde édition de la Golf’Cup. La compétition a rassemblé 96 élèves — dont 40 filles — d’une dizaine de lycées, dans le cadre de l’UNSS (Union nationale des associations sportives scolaires). Martin, Bibi Henna et Dariny ont fini sur le podium. Il faut dire qu’ils jouent pratiquement tous les mercredis sous la houlette de Joël Stryganek, dans le cadre de l’association sportive du lycée. Ce dernier a démarré l’initiation au golf il y a quatre ans : « J’avais cinq élèves. Aujourd’hui, ils sont 25 licenciés au sein de l’association ». Martin et Dariny avaient déjà vu jouer leur père ou leur oncle. Bibi Henna n’y connaissait rien. « Jamais je n’aurais pensé faire ce sport, avoue la jeune fille de 15 ans. J’ai voulu le découvrir, c’est amusant! » Martin a appris à « être rigoureux, concentré et méticuleux ». Dariny a apprécié l’esprit détendu de la Golf’Cup : « Ça n’avait pas l’air d’une compétition, on était en petits groupes, sans stress ».

« Quand on joue au golf, on joue moins contre les autres que contre soi-même », confirme Joël Stryganek, qui voit d’innombrables vertus à ce sport. « Moi qui suis issu d’un milieu populaire, j’ai fait du foot, du , mais aucune pratique n’enseigne autant le respect de soi et de la nature. Il y a un vrai décalage entre la représentation que les jeunes s’en font et la réalité de ce sport. » « On ne dirait pas du sport, c’est pas très physique! », raille un copain de Martin, Dariny et Bibi Henna, venu les observer. Avant d’ajouter, catégorique : « Le sport du peuple, ça reste le foot! » Le golf coûte cher en effet et c’est sans doute aussi la raison pour laquelle il n’y a que 140 licenciés de moins de 18 ans dans le 93. Mais c’est sans compter les tarifs bas pratiqués au golf départemental de la Poudrerie (lire ci-dessous) ou bien ceux qui obtiennent leur licence dans le cadre des associations scolaires (dans ce cas, elle est gratuite). Joël Stryganek espère bien gagner de nouveaux adeptes, ce mercredi… si le temps le permet.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Soyons sport.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article