Aulnay-sous-Bois : rues Jean Charcot, Charles Dordain et Germain Papillon, secteur en pleine mutation
Publié le 5 Avril 2012
70 personnes environ avaient pris place hier soir aux alentours de 19h30 dans le réfectoire de l'école Paul Bert à la rencontre de quelques élus (Miguel Hernandez, Marc Morel et Guy Challier) et du promoteur en charge d'une nouvelle construction aux 17 et 19 de la rue Jean Charcot.
Au menu, une tentative de concertation avec les riverains autour de ce projet immobilier prévoyant une quarantaine de logements dont 12 sociaux. Malgré la bonne volonté du co-président, Stéphane Pipitone, qui a tenté d'animer les débats en faisant preuve de patience et sérénité, force est de constater que les échanges ont été par moments forts difficiles.
Il est vrai que l'arrivée d'un immeuble de quatre étages dans un quartier où subsistent encore de nombreux pavillons n'est pas sans créer la polémique. Les habitants du secteur ont demandé à ce que le bâtiment ne fasse pas plus de trois étages, une option qui mettrait en péril l'équilibre financier de l'opération d'après le promoteur. Des craintes ont été soulevées par exemple vis à vis de la perte d'ensoleillement, notable de novembre à mars dans la configuration actuelle de la future construction, ou des problèmes de vue directe donnant sur les jardins des pavillons existants.
Par ailleurs, l'arrivée de nouveaux logements sociaux dans la ville a également soulevé des protestations, certains arguant qu'un taux de 34 % de ce type d'habitat était largement suffisant à Aulnay-sous-Bois. Guy Challier, adjoint à l'urbanisme, a expliqué que désormais chaque opération immobilière sur le sol aulnaysien devrait en théorie ne comporter que 20 % de logements sociaux, soit le minimum obligatoire prévu par la loi SRU, ce qui ferait baisser mécaniquement le pourcentage sur l'ensemble de la commune.
Enfin, la circulation dense et la pollution générée sur l'axe Jean Charcot ont fait apparaitre la densification à cet endroit comme inopportune à d'autres habitants déjà soumis à de nombreuses nuisances. La question du stationnement devrait toutefois, quant à elle, être résolue assez facilement par la réhabilitation complète des boxes situés à l'arrière du futur terrain bâti. En conclusion nous écrirons que la vraie grande leçon de la soirée fût que les riverains du quartier n'avaient semble-t-il pas pris toute la mesure des dispositions du Plan Local d'Urbanisme voté sous l'ancienne majorité municipale en janvier 2008 et modifié à quatre reprises par la nouvelle depuis. Maintenant que nous en sommes à la phase opérationnelle des constructions le réveil parait bien douloureux.
Bien que cette réunion ne se voulait qu'une étape dans le processus de concertation initiée pour l'occasion, nul doute que, compte-tenu du nombre important de projets immobiliers qui germent en ce moment dans le quartier, la co-élaboration urbaine entre élus et habitants risque de s'avérer un chemin semé d'embuches...