Aulnay-sous-Bois : les PSA manifesteront devant le QG de Sarkozy

Publié le 7 Avril 2012

Les deux heures de réunion, jugées « constructives » par la direction de PSA, ont laissé un goût amer aux représentants syndicaux. Une première « cellule de suivi industriel » consacrée à l’avenir de l’usine PSA Peugeot Citroën d’Aulnay s’est tenue hier à Bobigny, sous la houlette du préfet Christian Lambert. Le représentant de l’Etat a réuni autour de la table le directeur de l’usine, deux représentants de la direction industrielle du groupe automobile, une délégation des sept syndicats du site (CGT, SIA, CFDT, CFTC, SUD, FO et CFE), ainsi que plusieurs élus du département.

PSARECUP

Au cœur des discussions, une fois de plus, l’hypothèse d’une fermeture de l’usine, toujours écartée par la direction de PSA et par le préfet, sans toutefois rassurer le camp syndical. La CGT, le SIA et la CFDT ont d’ailleurs quitté la séance avant la fin, appelant à manifester devant le quartier général du candidat Sarkozy, dans le XVe arrondissement de Paris, le 12 avril. « C’était une mascarade, affirme Tanja Sussest, déléguée du SIA. Nous demandions un accord tripartite Etat-PSA-syndicats pour garantir le maintien des emplois jusqu’en 2016. Les dirigeants de PSA ont refusé. Et on a senti que c’était fini quand ils nous ont expliqué qu’Aulnay n’était pas assez rentable… »

Les syndicats n’ont pas plus réussi à arracher un engagement sur le maintien de deux équipes au sein de l’usine : « Nous ne prenons d’engagement ni dans un sens ni dans l’autre, en raison de la faible visibilité », indique une porte-parole de la direction. Tout aussi remontés, les socialistes Claude Bartolone, président du conseil général, et Gérard Ségura, maire d’Aulnay, ont vu dans cette réunion « un message clair à l’attention des salariés : surtout, pas de vagues avant la présidentielle », tandis que la députée (PC) Marie-George Buffet fustige la « surdité » de PSA face aux salariés et aux élus. A contrario, le député UMP Gérard Gaudron se félicitait hier de cette rencontre, durant laquelle il a demandé au constructeur d’attirer des « activités complémentaires » sur les surfaces aujourd’hui inutilisées du site industriel. Dans un communiqué, Christian Lambert réaffirme « l’entière vigilance » du gouvernement dans ce dossier, en annonçant une nouvelle réunion… en juin prochain, après la présidentielle.

Source information : Gwenael Bourdon. Le Parisien du samedi 7 avril 2012.

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Emploi

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