Aulnay-sous-Bois : le PDG d’ID Logistics, Eric Hémar, a pour objectif de créer 590 emplois sur le site de l’ancienne usine PSA
Publié le 12 Septembre 2013
Alors que l’usine PSA d’Aulnay se vide, le PDG d’ID Logistics, Eric Hémar, détaille pour la première fois son projet d’implantation prévu pour début 2015.
Les salariés de PSA connaissent bien le nom d’ID Logistics. En février, la société annonçait son projet de créer plus de 600 emplois (chiffre ensuite revu à la baisse) sur les terrains de l’usine d’Aulnay-sous-Bois, qui doit fermer en 2014. Sept mois plus tard, alors que les ateliers de PSA se vident au gré des mutations et départs, élus et syndicats s’inquiètent. ID Logistics tarde à recruter et, il y a huit jours, l’entreprise a retiré sa demande de permis de construire, déposée début juillet auprès des mairies d’Aulnay et de Gonesse (Val-d’Oise). Après avoir longtemps observé un silence prudent, son PDG, Eric Hémar, s’explique.
Pourquoi avez-vous retiré votre demande de permis de construire?
ÉRIC HÉMAR. Le permis concernait la construction de trois bâtiments dans la partie nord-ouest du site : deux de 50000 m2 chacun, auxquels sont liés les emplois annoncés ; et un troisième plus petit, de 35000 m2. Durant l’été, les choses ont bougé. A la demande d’un client, nous allons revoir la conception du troisième bâtiment.
Ce n’est donc pas un désengagement de votre part ?
Pas du tout. D’ici quinze jours, nous déposerons un nouveau permis pour les deux bâtiments. Et on se laissera le temps de travailler sur le troisième. Notre calendrier reste le même. La livraison du premier bâtiment aura lieu début 2015. Notre objectif est toujours de créer jusqu’à 590 emplois, et d’embaucher en priorité des gens de PSA.
Qu’est-ce que cela signifie ?
Nous examinerons les candidatures de salariés de PSA avant les autres. Mais nous embauchons à nos conditions, avec notre grille de salaires. Ce n’est pas un transfert de personnel.
Justement, la perte de salaire inquiète les ouvriers…
Il est exact que ce ne sont pas les salaires de PSA. La particularité, c’est que la part du bonus est importante chez nous. Un préparateur de commandes avec une année d’ancienneté touche un peu moins de 1500 € brut. En incluant le treizième mois et les primes, on peut atteindre 2000 € brut.
Le bruit a couru que vous refusiez les candidats âgés de plus de 50 ans?
C’est faux et contraire à nos valeurs. Nous avons d’excellents collaborateurs de plus de 50 ans. En revanche, nous engageons des gens réellement formés à nos métiers.
Avez-vous commencé à recruter?
Cela concerne moins d’une dizaine de personnes. Elles ont été embauchées sur d’autres sites, et il n’est pas sûr qu’elles reviennent. Le vrai sujet, c’est que les volumes de production baissent plus vite que prévu à l’usine PSA(NDLR : la production cesserait fin octobre). On réfléchit à une solution intermédiaire, pour occuper les salariés le temps que nos bâtiments soient livrés.
PSA annonce que vous allez recruter 150 personnes d’ici à la fin de l’année…
C’est notre objectif. Avant fin 2013, nous aurons reçu tous les candidats pour que les gens puissent ensuite suivre des formations en 2014 et être opérationnels en 2015.
Etes-vous en retard?
Pas du tout. C’est un dossier complexe. Il n’est pas anormal que cela prenne du temps.
Source : Le Parisien