Aulnay-sous-Bois : le maire Gérard Ségura s’exprime lors du café citoyen à propos de la guerre d’Algérie

Publié le 14 Février 2013

Lors du café citoyen du lundi 4 février dernier autour de la guerre d’Algérie, Gérard Ségura a axé son intervention (voir vidéo ci-dessous) sur la manière dont l’histoire a été présentée des deux côtés de la méditerranée. Au lendemain de l’indépendance le pouvoir algérien avait besoin de construire son futur et donc de se donner l’image du vainqueur quitte à effacer une partie de l’histoire et des contradictions du mouvement nationaliste algérien. La France quant à elle a choisi de camoufler par l’oubli ce qui est en réalité une défaite.

Du point de vue du maire ce qui est terrible est que la mémoire des deux pays semble figée comme si nous étions à vie des ennemis irréconciliables. D’où la nécessité de rétablir cette mémoire notamment chez les jeunes qui sont venus d’Algérie et qui vivent désormais en France. Le poids de la mémoire cumulé à des conditions sociales difficiles en banlieue peuvent peut-être expliquer en partie les émeutes de 2005, sans les justifier cependant. C’est pourquoi Gérard Ségura défend le droit de vote des étrangers pour que l’égalité ne soit pas un simple mot.

Il faut initier une démarche commune pour construire ensemble un patrimoine commun selon lui. A ce titre, le maire a évoqué la possibilité d’ouvrir à Aulnay-sous-Bois un petit centre d’archives historiques. En conclusion il a rappelé avoir ouvert à un certain nombre de personnes d’origine étrangère des postes à responsabilité dans l’actuelle municipalité expliquant qu’être égaux c’est pouvoir se reconnaitre comme égaux…

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Démocratie de proximité

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L
HARKIS LES CAMPS DE LA HONTE :<br /> lien vers http://www.dailymotion.com/video/xl0lyn_hocine-le-combat-d-une-vie_news<br /> En 1975, quatre hommes cagoulés et armés pénètrent dans la mairie de Saint Laurent des arbres, dans le département du Gard. Sous la menace de tout faire sauter à la dynamite, ils obtiennent après<br /> 24 heures de négociations la dissolution du camp de harkis proche du village. A l'époque, depuis 13 ans, ce camp de Saint Maurice l'Ardoise, ceinturé de barbelés et de miradors, accueillait 1200<br /> harkis et leurs familles. Une discipline militaire, des conditions hygiéniques minimales, violence et répression, 40 malades mentaux qui errent désoeuvrés et l' isolement total de la société<br /> française. Sur les quatre membres du commando anonyme des cagoulés, un seul aujourd'hui se décide à parler.<br /> <br /> 35 ans après Hocine raconte comment il a risqué sa vie pour faire raser le camp de la honte. Nous sommes retournés avec lui sur les lieux, ce 14 juillet 2011. Anne Gromaire, Jean-Claude<br /> Honnorat.<br /> <br /> <br /> Sur radio-alpes.net - Audio -France-Algérie : Le combat de ma vie (2012-03-26 17:55:13) - Ecoutez: Hocine Louanchi joint au téléphone...émotions et voile de censure levé ! Les Accords d'Evian<br /> n'effacent pas le passé, mais l'avenir pourra apaiser les blessures. (H.Louanchi)<br /> <br /> Interview du 26 mars 2012 sur radio-alpes.net
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