Après deux meurtres par balle au Blanc-Mesnil et à Aubervilliers, les candidats UMP réclament plus de policiers
Publié le 19 Février 2014
Deux meurtres par balle, lundi au Blanc-Mesnil et dimanche à Aubervilliers, auront mis le feu aux poudres dans les rangs de l'UMP 93. De là à dire que la criminalité en Seine-Saint-Denis rivaliserait avec celle de Marseille, il n'y avait qu'un pas que les candidats UMP aux municipales ont franchi hier après-midi, lors d'une conférence de presse. « Nous demandons un rattrapage des effectifs de police à la même hauteur que Marseille », assène Kamel Hamza. Ce dernier, tête de liste à La Courneuve fait référence aux propos de Claude Bartolone, tenus en avril 2010. Alors qu'il était encore président PS du conseil général, il avait estimé « qu'il manquait 400 policiers dans le département ».
Hier, cinq candidats ou têtes de liste en Seine-Saint-Denis (Nadia Lenoury à Aubervilliers, Geoffrey Carvalhinho à Pantin, Thierry Meignen et Corinne Pepe au Blanc-Mesnil et Kamel Hamza) se sont réunis pour « pousser un cri de colère ». Ils ont promis d'adresser cette semaine une lettre ouverte à Claude Bartolone, devenu depuis président de l'Assemblée nationale. « Nous demandons qu'il tienne ses engagements, surtout s'il devient Premier ministre » et ils s'interrogent : « Est-ce qu'on n'a pas déshabillé la Seine-Saint-Denis pour habiller Marseille ? » Pour sceller leur union sacrée contre l'insécurité, les candidats UMP avaient choisi de s'exprimer depuis la permanence électorale du Blanc-Mesnil, à quelques rues du cabinet où un dentiste a été abattu lundi.
Il y aurait un déficit de 200 fonctionnaires
Les élus de droite citent également le meurtre d'un jeune de 19 ans à Aubervilliers, dimanche soir. A la lueur de ces deux drames, ils assurent que « l'insécurité n'est pas un sujet politique » mais « une réalité ». Kamel Hamza évoque ces habitants qui l'ont interpellé sur le marché ce matin pour réclamer « des policiers et des caméras dans les quartiers ». « C'est nouveau. Avant, ces personnes y étaient opposées. » Les candidats affirment avoir toutes les peines du monde à obtenir le chiffre des effectifs policiers. Pourtant, en octobre 2013, le préfet Galli les avait communiqués, assurant que sur un total de 4 000 policiers, il y avait encore un déficit de 200 postes.
Source : Le Parisien