2011 Aulnay-sous-Bois l'Odyssée des cantonales (10)
Publié le 25 Février 2011
Une élection test pour le sortant PS
Il y aura clairement deux élections en une à Aulnay-sous-Bois. Le maire PS Gérard Ségura, conseiller général sortant, en convient lui-même :"J'ai été élu à la mairie en 2008. On est à mi-mandat. C'est une mini-municipale."
Outre son siège au sein de l'assemblée départementale, l'élu va donc défendre un début de bilan, face à un nouvel adversaire à droite, Franck Cannarozzo. Ce dernier, conseiller municipal d'opposition et militant depuis plus de quinze ans à Aulnay, n'avait jamais été candidat aux cantonales. Et lui aussi estime que l'enjeu est clairement "local" : "Sur le terrain, les électeurs ne me parlent que de ça !" assure-t-il.
Les écolos font bande à part
En 2004, Gérard Ségura avait devancé l'UMP Gérard Gaudron de 5 points au premier tour. Mais la situation est différente : il ne pourra compter sur le soutien des écologistes. Les anciens alliés d'Europe Ecologie ont quitté avec fracas la majorité municipale il y a un an et ont obtenu de déroger à l'accord départemental entre leur parti et le PS. Leur candidat François Siebecke dénonce une "crise démocratique" à Aulnay, et une politique d'urbanisme "qui divise". Sa suppléante, Mariella Parmigiani, habite le quartier Arc-en-ciel, où la construction de logements a rencontré une forte résistance.
Les enjeux départementaux sont néanmoins bien présents. Miguel Hernandez, adjoint au maire (PC), candidat Front de gauche, dénonce la politique budgétaire d'un conseil général présidé depuis 2008 par le PS, et notamment la fin du remboursement de la carte Imagin'R et de la carte Améthyste. De son côté, le candidat POI, Jacques Leblond, réclame notamment le "rétablissement des 36M€ de subventions" supprimées par le conseil général.
Celui du NPA, Sébastien Ville, exige l'annulation des emprunts toxiques contractés par le département lorsqu'il était dirigé par le PC. Candidat sans étiquette, Daouda Sanogo, jeune entrepreneur de 34 ans, plaide pour "rétablir le dialogue entre élus et habitants".
Reste une inconnue : le score que fera le candidat du FN, Didier Caron. Ce nouveau-venu, employé commercial, atteindra-t-il les scores élevés obtenus par le passé ? Lors des cantonales de 2004, le FN avait recueilli plus de 14% des suffrages.
Source : Gwenael Bourdon. Le Parisien du 24/02/2011