17 mai 2011 : journée mondiale contre l'homophobie
Publié le 16 Mai 2011
Demain se déroulera la journée mondiale contre l'homophobie, comme chaque année depuis 2005. Pourquoi le 17 mai ? Parce qu'en 1990, le 17 mai précisément, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) retirait l'homosexualité de la liste des maladies mentales. Il faudra attendre 2008 pour que la France reconnaisse cette journée mondiale. Cette année là, en pleine présidence de l'Union européenne, notre pays proposait une déclaration à l'ONU visant à la dépénalisation universelle de l'homosexualité. En feuilletant le rapport 2010 sur l'homophobie, on mesure pourtant le chemin qu'il reste à parcourir vers la reconnaissance des droits des homosexuel-le-s.
L'homophobie peut se manifester de différentes manières. De façon extrême elle se caractérise par des violences physiques, mais elle peut aussi prendre des formes plus insidieuses comme des injures ou de la moquerie. Le regard porté par l'entourage, la pression de la vie en société peuvent alors infliger une sorte de double peine aux homosexuel-le-s, obligé-e-s de nier ou de se cacher. La journée du 17 mai tend à sensibiliser sur ces questions avec pour objectif l'obtention d'une égalité en droit et considération des individus quelle que soit leur orientation sexuelle.
Localement à Aulnay-sous-Bois, Erwan Baete porte à sa manière ce combat. Utilisant les outils d'aujourd'hui, il poste sur son blog, Genre (s) Humain (S), depuis le mercredi 10 mai une vidéo par jour avec en point de mire la journée mondiale contre l'homophobie. Un seul mot d'ordre : stopper le silence et en parler au grand jour. Du reste, notre ville n'est pas inactive sur cette thématique puisque le vœu présenté par Rolland Gallosi et les élus du groupe communiste relatif à la signature de la charte contre l'homophobie dans le football a été voté à l'unanimité au Conseil municipal du 5 mai dernier.
Toutefois pour Erwan, ce n'est qu'une étape. Il souhaite à terme créer une association ou un collectif afin de réunir autour de la table les acteurs pouvant lutter contre toutes les formes de discrimination, proposer des actions concrètes et ainsi lancer une vraie dynamique...
Je remercie Erwan d'avoir pris le temps de me rencontrer pour m'apporter son éclairage sur cette journée et le sens de sa démarche.
Stéphane Fleury