Amiante : à la recherche des survivants de l’usine poison CMMP à Aulnay-sous-Bois
Publié le 8 Avril 2025
10 ans après l’enquête inédite de l’agence régionale de santé d’Ile-de-France pour retrouver les milliers de personnes ayant vécu, travaillé ou été scolarisées à proximité de la société CMMP, les chercheurs poursuivent leur quête de vérité en créant une carte collaborative.
Ci-dessous un extrait du journal Le Parisien à ce sujet :
Un poison lent, diffus et donc possiblement mortel sur la piste duquel s’est lancé le Giscop 93, le groupement d’intérêt scientifique sur les cancers d’origine professionnelle en Seine-Saint-Denis. Ces chercheurs ont commencé à repérer dès 2008 des malades souffrant de pathologies liées à l’amiante, alors qu’ils n’y avaient pas été confrontés dans leur métier.
Aujourd’hui, ces experts continuent leur quête de vérité sanitaire en créant une carte collaborative. Ce sont déjà eux qui, en 2013, à la demande de l’agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France, avaient présenté une étude titanesque pour démontrer qu’il était possible de retrouver les personnes exposées aux poussières d’amiante.
Des ouvriers mais pas seulement : situé en centre-ville, le long de l’ancien cimetière, le CMMP a aussi contaminé des riverains et des élèves de groupes scolaires voisins. Anne Marchand, sociologue et codirectrice du Giscop 93, évalue à « plus de 23 000 personnes » ce qu’elle nomme « la population survivante depuis 1938 ». L’entreprise a broyé de l’amiante à partir de cette année-là et jusqu’en 1975. « Des quantités importantes de poussières d’amiante ont été émises dans l’atmosphère pendant cette période », rappelait l’ARS en 2014. Le site a fermé en 1991.
Article complet du journal Le Parisien à lire en cliquant : ici
Source information : journal Le Parisien / Source photo d’illustration : ville d’Aulnay-sous-Bois