Présidentielle 2022 : Eric Woerth lâche Valérie Pécresse et soutiendra Emmanuel Macron en 2022
Publié le 9 Février 2022
Nous l'évoquions ici. L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy a décidé de lâcher Valérie Pécresse dans la course à la présidence de la République. Il soutiendra donc Emmanuel Macron pour le scrutin prévu les 10 et 24 avril 2022.
Eric Woerth n’est pas un gaulliste de la dernière heure puisqu’il a adhéré au RPR dès 1981, date symbolique s’il en est. S’il quitte Les Républicains aujourd’hui, c’est parce qu’il ne se reconnait pas dans le discours de Valérie Pécresse qu’il juge passéiste et exagérément axé sur le sécuritaire et l’islamisme radical.
De son point de vue, on ne peut pas avoir un président débutant tous les cinq ans. C’est pourquoi il voit en Emmanuel Macron à la fois un gage de stabilité mais une chance de réformer la France en défendant ses intérêts et ceux des Français. A ce propos, Eric Woerth déclare d’ailleurs regretter que Nicolas Sarkozy n’ait pas été réélu en 2012 à la place de François Hollande.
Chez les LR on s’apprête sans doute à tirer à boulets rouges sur Eric Woerth, en oubliant que Valérie Pécresse avait elle aussi quitté le parti en 2019 après la gifle reçue aux élections européennes. Elle n’est d’ailleurs revenue que récemment à la faveur de la campagne présidentielle.
Par ailleurs, Eric Woerth n’est pas le premier transfuge de la droite vers la République en Marche. La liste est déjà longue : Edouard Philippe, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire et plus récemment Roselyne Bachelot, pour ne citer qu’eux.
Hé oui, les politiciens sont normalement des personnes éclairées, pratiquant en principe la vertu plutôt que le vice, mais parfois la lumière les aveugle au point de trahir leur camp pour une promotion qu’ils diront ne pouvoir refuser.
C’est le cas à tous les niveaux. National évidemment, mais même local. On se souvient par exemple du départ de Mohamed Ayyadi vers Agir ou de Benjamin Giami vers La République En Marche.
A Aulnay-sous-Bois, d’ailleurs, certains avaient leur carte au parti socialiste et mendiaient à genoux un logement social à l’ancien maire Gérard Ségura. Et pourtant, après l’avoir obtenu, mais sentant le vent tourner, ils ont ensuite entamé la fameuse danse du pigeon qui roucoule pour rejoindre Bruno Beschizza.
Mais, après tout, qui pourrait les en blâmer ? Car il en va de la politique, comme de la vie, c’est n’est pas dans la victoire et la joie mais dans la défaite et la peine que l’on mesure la loyauté de ses véritables amis…
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Source photo : Wikipédia