Le Parti Socialiste : espèce en voie de disparition à Aulnay-sous-Bois

Publié le 26 Janvier 2022

Le site Mediapart.fr a publié le 22 janvier 2022 un article intitulé : le Parti Socialiste et les quartiers populaires, vingt ans de trahison.

Le Parti Socialiste : espèce en voie de disparition à Aulnay-sous-Bois

La partie consacrée spécifiquement à Aulnay-sous-Bois vaut son pesant de cacahuètes ! Elle débute par quelques mots de l’ancienne conseillère municipale socialiste Evelyne Demonceaux qui, la larme à l’œil et le mouchoir humide en repensant à l’âge d’or du PS pendant la période Gérard Ségura, déclare : « on faisait énormément de réunions avec la population, de concertations pour les projets et l’aide aux devoirs. »

Madame Demonceaux a visiblement une vision très idéalisée de la période mars 2008 - mars 2014. En effet, la concertation en conseils de quartiers n’en était pas une. Au contraire, l’exécutif mené par Gérard Ségura aura imposé ou tenter d’imposer son béton partout, non seulement sur les grands axes mais aussi en zone pavillonnaire (UG) qu’il avait pourtant promis de protéger.

La liste des projets immobiliers contestés à cette époque est longue : rue des Saules, cité Arc-en-Ciel, rue Fernand-Herbaut / Impasse des marronniers, rues Riquet Doudeauville, quartier Mairie, rue de Pimodan, clairière de Balagny, avenue de la Croix-Blanche… Quasiment aucun secteur de la ville n’aura été épargné.  

Pourtant, l’adjoint au maire en charge de la démocratie participative à ce moment-là, Philippe Gente, jurait la main sur le cœur que le temps où les mairies décidaient seules était révolu. Dans les faits, c’est tout le contraire qui s’est passé. Même sur des projets considérables, la majorité municipale de l’époque a agi seule. On pense, par exemple, à l’énorme concession d’aménagement les chemins de Mitry-Princet, entre le garage Ford situé au 37 avenue Anatole France et le quartier Mitry-Ambourget, qui prévoyait la bagatelle d’environ 2 000 logements. C’est d’ailleurs le maire actuel d’Aulnay-sous-Bois, Bruno Beschizza, qui a dû batailler farouchement pour ramener le nombre de logements prévu sur cet axe à seulement 700.

On citera aussi le démantèlement de l’ancienne usine d’amiante débuté en faisant miroiter le principe du pollueur-payeur. En effet, la ville devait commencer à financer les travaux de désamiantage et faire payer la facture finale au propriétaire et exploitant du site à l’époque, à savoir le CMMP. Or, ce dernier n’a quasiment rien déboursé. Au final, la note est salée pour les Aulnaysiennes et les Aulnaysiens puisque cette opération, aussi légitime soit-elle, aura coûté environ 17 millions d’euros.

Plus loin dans l’article de Mediapart, le secrétaire de la section PS d’Aulnay-sous-Bois, Oussouf Siby, regrette l’espoir soulevé après l’élection de François Hollande à la présidence de la République en 2012 autour de sujets comme les quartiers populaires, la politique de la ville et la prise en compte de la jeunesse. De son point de vue, l’euphorie est retombée très rapidement face au non-respect des engagements pris par le pouvoir socialiste. Dès lors, les quartiers populaires se sont détournés du parti à la Rose.

Autre constat cinglant pour la gauche à Aulnay-sous-Bois, la fausse liste citoyenne, portée en réalité par le Parti Socialiste, Europe-Ecologie-Les-Verts, le Parti Radical de Gauche et le Parti communiste, n’a engrangé que 2 590 voix au premier tour des élections municipales du 15 mars 2020 soit 18,33 % des votes exprimés et 5,78 % des inscrits. La section locale de La France Insoumise avait d’ailleurs bien compris l’anarque à la fausse liste citoyenne en quittant le navire bien avant le scrutin.

Enfin, depuis l’installation du nouveau conseil municipal en mai 2020, les 5 élus de l’opposition de gauche offrent un triste spectacle marqué par des démissions en cascade : Anne-Sophie Carton, Fleury Drieu (pourtant tête de liste), Alain Amédro (pourtant annoncé comme « futur maire »), Christelle Chat, Abdelahafed Errouihi, Anne-Marie Zucchelli. Sans oublier celle très emblématique de Sylvie Billard qui ne manque pas une occasion de fustiger ses anciens camarades de gauche à la fois sur leurs pratiques internes anti-démocratiques et leur penchant à donner des leçons aux autres avant de balayer devant leur porte.   

En conclusion, face à ce triste constat, Oussouf Siby admet qu’aujourd’hui à Aulnay-sous-Bois la section du PS ne possède plus de local et n’est composée que d’une cinquantaine d’adhérents.

A Aulnay-sous-Bois, à l’instar des éléphants et des oiseaux, les socialistes se cachent pour mourir…

Article complet de Mediapart à lire en cliquant : ici

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #En route vers 2022 !

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