Covid-19 et variant Omicron : rentrée scolaire maintenue le 3 janvier 2022 et pas de couvre-feu le 31 décembre 2021
Publié le 27 Décembre 2021
Le matraquage des chaînes d’information en continu s’est poursuivi ce lundi 27 décembre 2021 autour du Covid-19 et du variant Omicron. Une sorte de tension médiatique anxiogène semble avoir été entretenue toute la journée autour du conseil de défense et celui des ministres qui a suivi. On pouvait donc peut-être s’attendre à des annonces fortes de la part du chef de gouvernement Jean Castex et du ministre de la santé Olivier Veran, compte-tenu de l’explosion de l’épidémie en France, en Europe et dans le monde.
Pourtant, à l’écoute de leur intervention télévisée d’une longueur abyssale de 45 minutes, on a plutôt envie de citer un film réalisé en 1993 par Claude Lelouch : « Tout ça… pour ça ! ». En effet, il n’y a finalement rien d’excessivement nouveau à retenir pour le moment, à savoir : 1) il n’y aura pas de couvre-feu dans la nuit du 31 décembre 2021 et le 1er janvier 2022. 2) la rentrée scolaire sera maintenue comme prévu le lundi 3 janvier 2022.
Concernant les autres annonces, les manifestations publiques retrouvent la notion de jauge, 2000 personnes maximum en intérieur et 5000 personnes maximum en extérieur. Les concerts debout sont rendus impossibles. La vente de boisson et nourriture est interdite dans les cinémas, théâtres, équipements sportifs et transports collectifs y-compris de longue distance. Il sera désormais impossible de consommer débout dans les bars et les cafés. Ces premiers éléments sonnent incontestablement comme un aveu d’échec pour le président de la République Emmanuel Macron et son gouvernement, dans la mesure où le passe-sanitaire, la vaccination et l’immunité collective devaient en principe garantir un retour à la vie normale.
Enfin, sur le front du travail, le yo-yo continue pour les salariés notamment autour de la question du télétravail. Vanté au début de la crise sanitaire en mars 2020, il a ensuite été décrié, puis revient désormais sur la table puisque Jean Castex a expliqué qu’il serait désormais « obligatoire » dans les entreprises au moins 3 jours et même 4 jours quand cela est possible.
En conclusion, on écrira qu’il est évidemment difficile pour n’importe quel chef d’Etat et de gouvernement de gérer une telle crise sanitaire et ses conséquences. Néanmoins, si les mots de « course contre la montre » face au variant Omicron ont été prononcés lors de cette conférence de presse, on ne pourra pas s’empêcher de penser que la seule course qui intéresse véritablement Emmanuel Macron est celle engagée dans l’optique de sa réélection lors du scrutin présidentiel des dimanches 10 et 24 avril 2022...
Source photo d’illustration Jean Castex : capture écran BFM TV