Au revoir et merci Didier Grojsman, chef du chœur d’enfants du Créa à Aulnay-sous-Bois

Publié le 10 Octobre 2021

Quand Didier Grojsman l’a invitée à assister à une représentation du Créa, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Natalie Dessay se souvient s’y être rendue « à reculons ». « Quand on met les pratiques amatrices au niveau des professionnelles, ça m’énerve », lâche sans ambages la cantatrice lyonnaise. Le spectacle qu’elle a découvert ce jour-là l’a « complètement retournée ». « J’ai été bluffée par le travail et l’exigence, confie la soprano, qui acceptera, en 2007, de devenir la marraine de ce centre de création pas comme les autres. Didier est la preuve qu’une pratique amatrice peut être de haut niveau. »

Au revoir et merci Didier Grojsman, chef du chœur d’enfants du Créa à Aulnay-sous-Bois

À 64 ans, cet ancien conseiller pédagogique en éducation musicale a passé plus de la moitié de sa vie à la tête de l’école de chant pour enfants du Créa, qu’il a fondée en 1987. Cette structure unique en France, portée par une équipe de professionnels, mêle pédagogie, formation et création. Elle permet à n’importe quel élève d’intégrer un chœur ou de pratiquer les arts de la scène, sans passer par une audition et son lot de stress.

« Nous ne rentrons dans une aucune case »

« Nous ne sommes ni un conservatoire ni une maîtrise, précise Didier Grojsman. Nous ne rentrons dans une aucune case. » Cet infatigable défenseur d’une éducation populaire et artistique, dont Natalie Dessay salue « l’énergie extraordinaire », vient de tourner une page de sa riche existence en cédant, le 3 octobre, à Aurélie Reybier, sa place de chef du chœur de scène, l’ensemble composé d’adolescents de 12 à 17 ans.

Après son ultime prestation, le sexagénaire a troqué l’Île-de-France pour sa Bourgogne d’adoption. Mais ne lui parlez pas de retraite. « Je ne suis pas mort, répond-il dans un sourire. Désormais, je vais partir à travers la France pour transmettre ma démarche aux enseignants et aux enfants qui le demandent. Quand on parle d’éducation artistique, le Créa est devenu une référence dans tout le pays. C’est une deuxième vie de transmission qui commence pour moi. Mais l’âme du Créa que je représente ne va pas s’évaporer du jour au lendemain. La philosophie que j’ai portée durant plus de trente ans perdurera. »

Cette philosophie découle de convictions que Didier Grojsman n’aura jamais cessé de promouvoir. Selon lui, la pratique du chant, l’ouverture d’esprit et le brassage des populations forment des « citoyens accomplis ». Le Créa est né de l’obstination de celui qui, dans les années 1980, parcourait les écoles du nord-est de la Seine-Saint-Denis pour mener des actions et développer des projets en lien avec la musique.

Article complet du journal Le Parisien à lire en cliquant : ici

Source article : journal Le Parisien / Source photo : Créa / J-P Millet

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Culture

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