Le maire du Blanc-Mesnil Thierry Meignen réduira les indemnités des élus qui brillent par leur absence !

Publié le 19 Janvier 2021

Vous pouvez prendre connaissance ci-dessous d’un article du journal Le Parisien paru hier. Il nous informe comment le maire du Blanc-Mesnil, Thierry Meignen, a décidé de réduire les indemnités des élus qui brillent par leur absence ! Une bonne idée qui pourrait peut-être faire son chemin dans d’autres villes du département, car comme nous indiquait une élue de cette commune, lors d’un échange impromptu avec nous : Le Blanc-Mesnil est souvent imitée, mais jamais égalée !

Le maire du Blanc-Mesnil Thierry Meignen réduira les indemnités des élus qui brillent par leur absence !

En juin 2019, Thierry Meignen (Libres!) était le premier maire de Seine-Saint-Denis à emboîter le pas à Valérie Pécresse lorsque cette dernière quitta Les Républicains pour fonder son mouvement. Le maire du Blanc-Mesnil prend de nouveau exemple sur la présidente du conseil régional. Lors de la dernière séance du conseil municipal, le règlement intérieur a été modifié afin d'y inscrire « l'obligation d'assiduité des élus ».

L'article 16 stipule que « le montant des indemnités de fonction que le conseil municipal des communes de 50000 habitants et plus alloue à ses membres peut être modulé en fonction de leur participation effective aux séances plénières et aux réunions des commissions dont ils sont membres ».

« Trois absences injustifiées entraîneront automatiquement une réduction d'un tiers de l'indemnité de fonction », annonce Thierry Meignen, pour qui « il appartient à chacun d'être exemplaire ».

«Si on ne les motive pas, il peut y avoir un creux en cours de mandat»

Le conseil régional d'Ile-de-France a inscrit de nouvelles règles d'assiduité des élus il y a trois ans dans son règlement intérieur. L'élu blanc-mesnilois serait, selon lui, le premier maire de Seine-Saint-Denis à prendre une telle mesure.

Cette nouvelle règle concerne les séances du conseil municipal mais aussi celles des conseils d'administration d'écoles et du bureau municipal. « La réduction éventuelle du montant ne peut excéder, pour chacun des membres, la moitié de l'indemnité pouvant lui être allouée », précise l'article 16.

Le montant des indemnités de fonction dépend de la « strate démographique ». Pour les communes dont la population est comprise entre 50000 et 99999 habitants, un adjoint au maire perçoit au maximum 1711,34 euros brut par mois. Ceux du Blanc-Mesnil risquent donc de perdre plus de 850 euros en cas d'absentéisme.

« Souvent, les élus sont motivés au début et en fin de mandat, juge Thierry Meignen. Certains de mes collègues maires m'ont confié qu'ils étaient parfois obligés d'appeler leurs élus la veille des séances. Si on ne les motive pas, il peut y avoir un creux en cours de mandat. Surtout dans les conseils d'école. »

En 2018, un adjoint «peu présent aux réunions de travail» était exclu de la majorité

Les trois conseillers municipaux communistes, qui ne perçoivent pas d'indemnités, ont voté contre le nouveau règlement intérieur. « Mais pas pour cette raison-là, signale Didier Mignot (PCF). Nous demandions la retransmission vidéo des séances du conseil municipal et la publication des photos des élus sur les tribunes libres de chaque publication municipale. »

S'il se dit « favorable à une disposition sur l'assiduité des élus », l'ancien maire égratigne au passage son successeur. « S'il se sent obligé de faire cela, c'est peut-être car il a retiré leurs délégations à quatre de ses adjoints lors du mandat précédent, notamment pour des raisons d'absentéisme. »

En juin 2018, Thierry Meignen avait exclu de sa majorité Haïkel Drine car ce dernier, déjà échaudé par leurs « divergences idéologiques fortes », avait voté contre le budget proposé par la municipalité. Une décision que le maire avait aussi justifié par le fait que son adjoint chargé des nouvelles technologies était « peu présent aux réunions de travail ».

Au conseil régional, la moindre absence injustifiée est sanctionnée financièrement

Valérie Pécresse (Libres !) goûte peu la vue des chaises vides. Il y a trois ans, la présidente du conseil régional a modifié le règlement intérieur dans le but de renforcer l'assiduité des conseillers. Elle déplorait alors « que de nombreux élus de la majorité comme de l'opposition ne siègent pas suffisamment en [séance] plénière comme en commissions ».

Depuis janvier 2018, chaque absence injustifiée est ainsi sanctionnée par « une diminution de l'indemnité de l'élu au prorata des absences injustifiées, au terme d'un semestre échu, sans pour autant pouvoir excéder 50 % de cette indemnité ».

Les données relatives à l'assiduité des élus sont consultables en libre-service depuis le site Internet de la Région. On y constate que lors du premier semestre 2019 — la dernière période pour laquelle les données sont proposées —, 15 conseillers régionaux ont été absents au moins une fois sans raison valable, ce qui représente une retenue totale de 76419 euros.

Le candidat du PS à la présidentielle de 2017 Benoît Hamon (19 % d'absences injustifiées), le secrétaire national d'Europe Ecologie - Les Verts Julien Bayou (14 %) et l'ancien ministre Jean-Vincent Placé (13 %) ont ainsi perdu une partie de leurs indemnités de fonction, qui s'élèvent au maximum à 2722,58 euros brut pour les simples conseillers régionaux.

Le trio de têtes des absentéistes est constitué par des élus de droite : Ngandu Kenya (Libres, Républicains et Indépendants), Stéphane Salini (UDI) et Arnaud Richard (UDI) présentent respectivement 42 %, 27 % et 25 % d'absences injustifiées pour le premier semestre 2019.

Article complet du journal Le Parisien à lire en cliquant : ici

Source article et photo : journal Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #93 Infos

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