Le maire d’Aulnay-sous-Bois Bruno Beschizza et Valérie Pécresse en soutien de Sevran contre les trafiquants de drogue !

Publié le 17 Janvier 2021

Vous pouvez prendre connaissance ci-dessous d’un article du journal Le Parisien paru hier. Il évoque comment des copropriétaires se sont opposés physiquement à des trafiquants de drogue à Sevran. L’information est évidemment consternante. Elle illustre la faillite, de plus en plus perceptible, de l’Etat à remplir ses missions régaliennes notamment en matière de sécurité. A ce titre, on se souvient d’ailleurs de la visite en 2014 de Manuel Valls (voir notre vidéo tournée à l’époque en fin d’article), alors ministre de l’Intérieur, qui prouve que rien n’a vraiment changé depuis sept ans dans cette partie de la Seine-Saint-Denis.

Désormais, ce sont donc les régions et les territoires, incarnés ici par Valérie Pécresse (Ile-de-France) et Bruno Beschizza (Paris Terres d’Envol) qui tentent d’apporter des solutions aux carences de l’Etat…

Le maire d’Aulnay-sous-Bois Bruno Beschizza et Valérie Pécresse en soutien de Sevran contre les trafiquants de drogue !

Une présidente de région, des conseillers départementaux et plusieurs maires qui débattent de sécurité dans le parking souterrain d'une résidence privée de Seine-Saint-Denis. C'est l'étonnante scène à laquelle ont pu assister des habitants de Sevran, ce samedi entre midi et 14 heures.

Valérie Pécresse (Libres!), à la tête de la région Ile-de-France, s'est rendue à la rencontre de ces copropriétaires qui s'étaient opposés à mains nues à des trafiquants, début décembre. Ces derniers lorgnaient leurs parties communes - et notamment le parking - pour y installer leur point de deal.

Installation de caméras, hausse des effectifs de police, construction, ou non, d'un commissariat à Sevran… Pendant plusieurs dizaines de minutes, les habitants et les élus ont abordé ces nombreux sujets, après avoir écouté le récit édifiant des habitants de cette résidence livrée tout récemment, il y a seulement deux ans.

Deux trafiquants ont été condamnés

Début décembre, des trafiquants s'étaient installés plusieurs jours d'affilée au sein de leur parking, jusqu'à ce que le président du conseil syndical se décide de venir à leur rencontre.

« Je leur ai dit : Ici, vous ne pouvez pas rester, il y a des familles, des enfants… Ils m'ont entouré à cinq et ils m'ont frappé, témoigne-t-il face aux élus. Quand ils ont tenté de revenir, deux jours plus tard, on était plus de 80 propriétaires, hommes et femmes, à les attendre », poursuit-il.

Les dealers reviennent alors dissimulés sous des cagoules noires et armés « de marteaux et de couteaux. » Des coups sont échangés, les trafiquants battent en retraite. Quelques jours plus tard, deux d'entre eux seront arrêtés par la police.

L'un, considéré comme le meneur, a été condamné à un an de prison ferme dont six mois avec sursis, par le tribunal correctionnel de Bobigny. Le deuxième a écopé de deux mois de prison avec sursis.

 
Le maire d’Aulnay-sous-Bois Bruno Beschizza et Valérie Pécresse en soutien de Sevran contre les trafiquants de drogue !

«On est propriétaire et on est prêt à se battre»

« Ils ont été condamnés mais ils sont déjà dehors ! » s'est emporté, devant la présidente de région, un autre copropriétaire. Ce trentenaire habite la résidence d'en face, plus proche de la nouvelle station de tramway. « Deux semaines après ce qu'il s'est passé, ils ont essayé de s'installer chez nous, cette fois, raconte-t-il. Et nous aussi, on a dû descendre à trente pour les faire partir. Il n'y a pas assez de patrouilles de police et nous, on est prêt à se battre pour défendre nos maisons et nos appartements. On n'en a pas envie, mais on le fera. »

Car les résidences de ce secteur pavillonnaire du quartier Freinville représentent un territoire stratégique pour ces trafiquants, à l'intersection de la cité Rougemont, où est déjà implanté un gros trafic de stupéfiants, et de Livry-Gargan.

« La République, ce ne sont pas des habitants qui doivent se défendre tous seuls face à des trafiquants, et ce ne sont pas non plus des dealers qui font la loi sur un territoire », a expliqué Valérie Pécresse. Laquelle a appelé la ville de Sevran à déployer la vidéoprotection et à créer « une vraie police municipale, avec de vrais effectifs. Il y a 80 policiers municipaux à Aulnay, plus de 30 à Villepinte et à Livry-Gargan. » Pour 3 à 4 à Sevran.

Les habitants vont manifester le 22 janvier

Les habitants de cette résidence baptisée « Westing Plaza » ont rendez-vous mardi après-midi avec la préfecture de la Seine-Saint-Denis. Et le 22 janvier, ils prévoient de manifester de leur quartier jusqu'à Bobigny. La présidente de la région leur a proposé de « construire le projet de [leur] rêve », autour de la sécurité : « Je peux en parler au ministre de l'Intérieur, et dès cet après-midi, j'appellerai le préfet pour lui parler de votre dossier. »

Un discours qui a parfois pris des allures de meeting de campagne, à seulement quelques mois des élections départementales et régionales qui devraient avoir lieu en juin. Et qui a un tantinet agacé le maire (DVG) de Sevran, Stéphane Blanchet.

« Dans ce quartier comme tous les autres, on travaille au quotidien sur les questions de sécurité, explique-t-il. Il n'y a pas de tabou. On travaille avec la ville de Livry-Gargan, avec la police nationale, et on obtient des résultats. La preuve, c'est que sur cette affaire, nous avons accompagné les habitants dans leur dépôt de plainte et deux trafiquants ont pu être arrêtés et condamnés. »

«Donner les moyens aux villes de recruter et garder des policiers municipaux»

Accompagné par son adjoint à la sécurité, Ludovic Jacquart, le maire a rappelé que la mairie travaille à un plan de déploiement de vidéoprotection. La ville compte prochainement passer de 65 à plus de 120 caméras. Et entend lancer un débat cette année sur les effectifs et l'armement de la police municipale.

« On a cette volonté d'améliorer la tranquillité publique et le cadre de vie, insiste Ludovic Jacquart. Mais notre difficulté, comme partout ailleurs en Seine-Saint-Denis, c'est qu'on forme ces policiers, ils restent quelques mois chez moi et ils partent. Il faut donner les moyens aux villes de pouvoir les garder. »

Face aux élus, des habitants ont aussi réclamé la construction d'un commissariat à Sevran, un véritable serpent de mer alors que la ville dépend actuellement de celui d'Aulnay-sous-Bois. « Pour ouvrir un commissariat de plein exercice, il faut huit policiers présents à l'intérieur, leur a rappelé Valérie Pécresse. Si vous obtenez ces postes, vous aurez des effectifs à l'intérieur d'un commissariat. Or nous, ce que l'on veut, ce sont des policiers dehors, sur le terrain. »

Lui aussi présent dans les sous-sols de la résidence, le maire (LR) d'Aulnay et président du territoire Paris - Terres d'Envol, Bruno Beschizza, a appuyé son discours : « Ce qu'il faut, ce sont des policiers armés et qui patrouillent! a insisté l'ancien policier. Et je vais être cash, ne comptez pas sur l'Etat mais sur les outils qui sont les nôtres, nos villes, la région… Il faut des caméras et des policiers municipaux. »

Article complet du journal Le Parisien à lire en cliquant : ici

Source article : journal Le Parisien / Source photos : page Facebook de Bruno Beschizza / Source vidéo : Aulnaylibre.com

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Sécurité publique

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