Sauvons nos commerces de proximité et nos marchés à Aulnay-sous-Bois !
Publié le 1 Novembre 2020
« Notre quotidien, c'est un peu au jour le jour. Pour l'instant on est ouverts, mais on se demande chaque semaine à quelle sauce on va être mangés… » Un cageot d'aubergines sous le coude, Olivier Turlure, l'un des deux frères primeurs stars d'Aulnay-sous-Bois, est un peu inquiet.
Ce dimanche matin, c'est jour de marché sur l'animé boulevard de Strasbourg. Les clients sont là, malgré le reconfinement. Moins nombreux qu'à la belle époque d'avant le Covid-19, mais tout de même. « Là tout de suite, en tant que commerce alimentaire, on ne se plaint pas à titre personnel », confirme le primeur. Mais pour lui, c'est « tout le commerce de proximité qui est en danger » à cause des mesures de fermeture des commerces dits « non essentiels ».
« En Seine-Saint-Denis, les centres-villes sont vitaux. Déjà qu'ils ont du mal à survivre en temps normal, il faut les protéger quand c'est la crise. Les autres commerçants de la rue sont aussi importants : le fleuriste, le coiffeur, le restaurant… On s'apporte mutuellement, des clients, tout le monde concourt à l'attractivité du lieu : le reconfinement aurait dû en tenir compte », analyse le marchand de fruits et légumes.
« Tout le monde a un masque et la police municipale veille »
Qui se rappelle aussi que le 24 mars, le préfet avait ordonné la fermeture des marchés alimentaires, pour tenter d'enrayer les contaminations. « Ce serait désastreux si l'on décidait ça dans les jours à venir », souffle-t-il. Ce que confirme un autre forain : « On a le sentiment de vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête… »
Du côté des clients, la plupart se félicitent que les marchés soient ouverts, pour le moment.
« C'est en plein air, tout le monde a un masque et la police municipale veille », note Nadine, une habituée. À ses côtés, Karim confirme : « C'est la bonne surprise de garder nos marchés. Quand on voit les chiffres terribles de l'épidémie, on se disait que le gouvernement allait frapper fort et tout fermer sauf les hypermarchés. Je suis soulagé. Et ça maintient le lien social ! »
Mais la petite musique, c'est aussi le regret de voir la plupart des autres commerces non essentiels fermés. « J'achète pas mes bouquins à Carrefour », râle Didier, croisé devant la vitrine de Folies d'Encre, la librairie fermée. « Il n'y a jamais plus de 5 clients à la fois ici, c'est incohérent d'avoir obligé à fermer. S'ils font faillite, c'est une catastrophe pour la ville! »
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Source article : journal Le Parisien / Source photo : Aulnaylibre.com