106 millions d'euros de dette cumulée par l’hôpital Ballanger à Aulnay-sous-Bois !

Publié le 16 Novembre 2020

A une crise sanitaire hors norme s'ajoute une crise financière sans précédent. Dans les hôpitaux de Montreuil, d'Aulnay-sous-Bois et de Montfermeil - réunis au sein du même groupement hospitalier territorial (GHT) - des dettes colossales viennent plomber les cahiers de comptes et amplifier les inquiétudes du personnel, déjà très éprouvé par l'épidémie de coronavirus.

A Montreuil, elle atteint 98 millions d'euros (M€), à Aulnay, elle s'élève à 106 M€ et elle n'est « que » de 29 M€ à Montfermeil. « Mais l'établissement doit être reconstruit de façon globale, ce qui représente une dette cachée énorme de l'ordre de 300 M€ », souffle la direction de l'hôpital.

106 millions d'euros de dette cumulée par l’hôpital Ballanger à Aulnay-sous-Bois !

Un engagement du Premier ministre

Cette reprise des dettes hospitalières, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe en avait fait un engagement à la fin de l'année 2019, quelques mois avant le début de la crise sanitaire.

Un an plus tard, nous y sommes : le parlement examine actuellement le projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui prévoit un budget de 13 milliards d'euros. Cette somme correspond au tiers des dettes des hôpitaux dans toute la France.

Dans cette bataille des financements qui s'annonce, l'Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France compte bien porter haut plusieurs dossiers de Seine-Saint-Denis. Lors d'une rencontre vendredi 7 novembre avec Patrice Bessac, maire (PCF) de Montreuil, Jean-Paul Fauconnet, maire (LR) de Rosny-sous-Bois et François Déchy, maire (DVG) de Romainville, le directeur de l'ARS-IDF Aurélien Rousseau s'est engagé à faire étudier le cas du GHT de Montreuil-Aulnay-Montfermeil en priorité par le ministère de la Santé.

Emprunts toxiques

« C'est une des premières situations sur lesquelles on va travailler, explique Aurélien Rousseau. C'est pour des établissements comme celui-ci que cette mesure est la plus importante. » Pour résumer, l'hôpital de Montreuil a des atouts indéniables – densité de population, accessibilité… – mais peine à « sortir la tête de l'eau » à cause de ces emprunts toxiques contractés en 2008, durant la crise des subprimes.

Pour Montreuil, cela représenterait 2,5 à 3 M€ de dette en moins chaque année. « Cela change singulièrement l'exercice, poursuit le directeur de l'ARS IDF. C'est une mesure très concrète. »

A la direction du GHT, on se dit « ravi » que cette priorisation soit actée, pour l'instant oralement. Mais on continue de demander, comme le fait le maire de Montreuil, une reprise « totale » de la dette. « C'est une vraie première belle étape, commente l'entourage de Patrice Bessac. Mais la bataille continue pour la somme. »

«Un peu d'air» mais pas de nouveaux investissements

« A Aulnay par exemple, cela va juste nous permettre de payer les fournisseurs en médicaments et en produits de première nécessité, constate la direction du GHT. On ne les paie plus depuis des mois et des mois. Cela va nous donner un peu d'air pendant quelques mois mais cela ne nous permettra pas d'engager de nouveaux investissements. »

Le GHT travaille déjà à l'élaboration d'un projet qui sera porté, en février au ministère, par l'ARS. La reprise partielle de la dette sera liée à un contrat d'activités, c'est-à-dire « un contrat pour fixer les orientations sur lesquelles s'accordent l'agence et l'établissement (direction, soignants, personnel) sur l'utilisation de ce que va permettre cette reprise de dette : on finance quoi avec ? De l'investissement ? Quel type d'investissement ? Comment on choisit les priorités ? » énumère Aurélien Rousseau.

La direction du GHT ne précise pas encore ce qu'elle proposera d'inscrire comme prioritaire.

Article complet du journal Le Parisien à lire en cliquant : ici

Source article et photo : journal Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Santé

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