Exclusivité : visite du site Chimirec à Dugny avant son installation à Aulnay-sous-Bois !
Publié le 24 Septembre 2020
Chimirec, société du territoire depuis des lustres, se voit sommer de quitter son site de Dugny pour faire place au village des jeux olympiques et paralympiques qui auront lieu à Paris en 2024. C'est donc à Aulnay-sous-Bois qu'elle fera sa nouvelle implantation sur les friches de PSA.
Alors, que font-ils dans leur usine ? Chimirec a ouvert ses portes à la rédaction d'Aulnay Libre le 17 septembre 2020. Nous avons pu observer in vivo leur cœur de métier à savoir : le regroupement des déchets provenant d'activités économiques de TPE, PME, artisans de la région, le tri, le stockage ou encore la préparation au transit vers d'autres sites de transformation.
Par exemple, lorsque l'on dépose nos huiles de vidange à la déchetterie d'Aulnay-sous-Bois, elles sont récupérées, analysées, regroupées puis expédiées soit vers un centre de régénération, soit pour une utilisation de substitution énergétique convenant plus particulièrement aux cimentiers.
Autre exemple : les pots de peinture. Ils sont broyés. En ressort une pâte d’où l'on sépare le métal à destination des activités de fonderie. Quant à la pâte restante, c'est en combustible haute calorie qu'elle sera transformée.
Ainsi, quand à la déchetterie d'Aulnay, Mr Djamel, qui est en première ligne du tri vous donne des conseils pour le dépôt de vos anciennes peintures ou autres aérosols, suivez ses recommandations.
Actuellement, dans notre bonne ville d’Aulnay-sous-Bois, nous avons pu entendre des anti-recycleurs, des nostalgiques néo-conservateurs de la pollution à outrance hurler avec les loups pour attiser les peurs autour de l’usine Chimirec de Dugny.
Pourtant, l’unité qui va s’implanter prochainement à Aulnay ne sera pas classée Seveso. Une telle classification pour ce type d'usines est calculée essentiellement sur la quantité de PCB, donc les aérosols qu'ils ont en stock. Les normes, hautes ou basses, changent d’ailleurs très régulièrement dans la réglementation.
Nous avons également pu constater l’existence de systèmes de sécurité conformes dans l'usine. Quant à une explosion de type AZF, nous en sommes loin car Chimirec ne traite pas le même genre de produits.
Enfin, concernant la question cruciale de l’emploi, a fortiori en ce moment avec la crise sanitaire du Covid-19, Chimirec arrive avec ses 200 collaborateurs, mais devrait aussi créer environ 70 postes sur 3 ans à Aulnay-sous-Bois.
Maintenant que la transition écologique est en marche en France, Aulnay-sous-Bois y participera-t-elle avec Chimirec ? Telle est la question…
Marc Masnikosa, rédacteur en chef du blog Aulnaylibre.com