Vers l’accalmie à Aulnay-sous-Bois après les violences urbaines des derniers jours
Publié le 23 Avril 2020
guets-apens et des tirs de projectiles visent la police. Ces violences ont connu une relative accalmie la nuit dernière. Des renforts de police et de gendarmerie avaient été déployés à proximité des cités les plus sensibles. Les médiateurs de la ville se sont aussi employés à calmer le jeu.
Mais quelques irréductibles, âgés d'une quinzaine d'années, ont attendu que les forces de l'ordre lèvent le camp à 1 heure du matin pour entrer en action. Dès 1h30, le premier tir de mortier étoilait la nuit. Les débordements discontinus se sont poursuivis jusqu'à 4 heures du matin. Un dernier feu de poubelle a été allumé rue Edgar-Degas. Cinq cocktails Molotov prêts à l'emploi ont été découverts aux 3 000. Deux suspects ont été interpellés chemin de Roissy suite à des jets de mortiers.
Mâts de vidéosurveillance sciés
De nombreux pavés avaient été découverts en préparation de la nuit. Mais cela n'a pas empêché les débordements. « Cette nuit-là, nous sommes passés en violences urbaines : avec des groupes plus organisés qui cherchaient le guet-apens », détaille un fonctionnaire de police. Trois mâts supportant des caméras de surveillance ont été sciés. À 1h10, cité du Gros Saule, un incendiaire a mis le feu à une camionnette avec un cocktail Molotov. Au terme d'une nuit mouvementée — qui n'a pas fait de blessé —, deux jeunes âgés de 17 et 19 ans ont été interpellés. Ils étaient soupçonnés d'avoir lancé des mortiers, mais ils ont depuis été remis en liberté faute d'éléments suffisants.
Malgré l'accalmie de la nuit dernière, les forces de l'ordre craignent une reprise des violences. Des messages alarmistes circulent en ce sens sur les réseaux sociaux. Ces échauffourées font suite à l'interpellation d'un motard dans les Hauts-de-Seine. L'homme, en infraction, s'était cassé la jambe en heurtant la portière d'un véhicule de patrouille qu'un policier venait d'ouvrir. Plusieurs villes, notamment des Hauts-de-Seine ont depuis connu des nuits agitées. Mais ce n'est pas la seule explication envisagée. Un policier fait observer : « Ce sont des jeunes désœuvrés, confinés depuis des semaines. Les cafés, les boîtes de nuit, tous les lieux qu'ils ont l'habitude de fréquenter sont fermés. Alors ça craque. »
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Source article : journal Le Parisien / Source photo d’illustration : Aulnaylibre.com