Grand débat national à Aulnay-sous-Bois : l'absence totale de crédibilité de Benjamin Giami !

Publié le 11 Janvier 2019

Si Benjamin Giami est passé maître dans l'art du retournement de veste opportuniste, il est pourtant des sujets où son expertise plonge dans les abysses de l'incompétence.

Prenons, par exemple, la crise des gilets jaunes qui secoue notre pays depuis plusieurs semaines. A ce propos, cet après-midi, monsieur Giami s'est fendu d'une lettre adressée au maire d'Aulnay-sous-Bois, Bruno Beschizza, lui demandant de mettre en place les conditions du grand débat national souhaité par son nouveau mentor, le président de la République, Emmanuel Macron, pour sortir la France de l'impasse.

On s'étonne, d'abord, que Benjamin Giami parle déjà du grand débat alors qu'Emmanuel Macron ne s'est même pas encore exprimé sur le sujet pour en exposer les modalités ! Ensuite, monsieur Giami explique que la Commission nationale du débat public (CNDP) a "d'ores et déjà produit un kit de préparation et de tenue des débats". Or, à l'heure où s'écrivent ces lignes, ce kit n'existe tout simplement pas !

Alors, soit Benjamin Giami n'est pas bien informé sur le processus en cours, soit il ne travaille pas assez ses dossiers. Ou les deux !

Quoi qu'il en soit, la lettre de monsieur Giami, simplement relayée par des blogs locaux, n'a pas le moindre intérêt puisque le maire de la commune, Bruno Beschizza, s'est exprimé dès ce matin devant les journalistes de France 3 pour expliquer que la ville d'Aulnay-sous-Bois s'inscrira pleinement dans la démarche proposée par l'Etat d'un grand débat national.

Le maire a d'ailleurs fixé trois conditions qui lui paraissent essentielles à la réussite de cet exercice :

1) Ce débat doit être large et ouvert. Il serait désastreux de trop vouloir brider ce débat car cela reviendrait à le confisquer ;

2) Ce débat devra ensuite trouver une traduction politique. Entendre c'est bien, mais cela doit ensuite se traduire en actes ;

3) Il n'est pas question que le gouvernement se défausse de ses responsabilités. Les maires ne sont pas là pour servir de faire-valoir ou de supplétif du gouvernement.

Ainsi, dans ce dossier, Bruno Beschizza n'a eu besoin de personne pour fixer des règles claires, nettes et précises pour conduire de façon optimale le grand débat qui s'annonce.

Dans ces conditions, la lettre de Benjamin Giami tombe vraiment comme un cheveu sur la soupe. Non seulement parce que monsieur Giami a été totalement absent et inaudible à Aulnay-sous-Bois pendant la crise des gilets jaunes. Ensuite, parce qu'il s'exprime sur l'organisation du grand débat national alors même que le président de la République, Emmanuel Macron, n'a pas encore pris la parole pour en expliquer les modalités. Enfin, parce qu'il mentionne un kit opérationnel qui n'existe tout simplement pas !

Voilà donc des faits qui ne manqueront pas d'entamer le peu de crédibilité qu'il restait à Benjamin Giami...

 

 

 

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #en route vers 2019 !

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