Le projet Val Francilia va faire renaître l'ancien site de l'usine PSA à Aulnay-sous-Bois
Publié le 29 Novembre 2018
Le maire (LR) Bruno Beschizza a présenté un projet pour réaménager, d’ici 2030, les 107 ha désertés par l’usine automobile en 2014.
Redonner vie à une friche industrielle de 107 ha - les deux tiers de la Défense (Hauts-de-Seine) ! - traumatisée par le départ de 3 000 ouvriers en 2014. C’est le pari de Bruno Beschizza, maire (LR) d’Aulnay-sous-Bois, qui vient de dévoiler un projet de quartier hybride nommé Val Francilia - référence « au vallonnement de la plaine de France - pour remplacer, d’ici à 2030, les terrains PSA, au nord de la ville.
Outre la construction annoncée de logements, la ville veut implanter des emplois et réaménager le site, qui ressemble aujourd’hui à un immense parking parsemé de hangars. Ces orientations, élaborées par le cabinet d’études Richez & Associés, feront l’objet d’une concertation début 2019.
Un parc Ballanger « augmenté ». L’actuel espace vert de 29 ha, en bordure des terrains PSA, participera d’un « arc paysager » autour du Val Francilia. Ses bordures seront dotées de logements et d’activités, dont des hôtels. Il va être agrandi de 10 ha.
Par ailleurs, 3 km de façade entre ce parc et la friche seront réaménagés, avec la préservation d’une partie du patrimoine automobile, dont des parcelles bitumées de l’ancienne usine et l’allée André-Citroën. Objectif : « Que les habitants se réapproprient le site », commente l’architecte Vincent Cottet.
Un cheminement « apaisé » - coulée verte, pistes cyclables - devra connecter l’ensemble, notamment avec la gare du Grand-Paris express, prévue pour 2024 au sud de ce futur quartier.
Un campus de formation en 2026. « Ce sera un lieu de destination : on n’y passe pas, on y reste », résume l’architecte. Il sera implanté en face du centre commercial O’Parinor, « là où pour l’instant, il n’y a pas de ville ». Si l’organisme chargé de piloter ce campus n’a pas été dévoilé, on sait d’ores et déjà sur quels métiers porteront les formations.
Au menu : métiers de transports, en lien avec le centre de maintenance des lignes 16 et 17 du Grand-Paris express, de la sécurité aéroportuaire, pour profiter de la proximité des aéroports de Roissy et du Bourget, mais aussi du bâtiment et du numérique.
11 500 emplois… espérés à terme. « Je n’oublie pas le traumatisme », explique Bruno Beschizza en évoquant la fermeture de l’usine automobile et le départ de ses 3 000 ouvriers, il y a cinq ans. Objectif : « Créer une dynamique économique vertueuse ».
Aujourd’hui, plusieurs logisticiens et Carrefour ont déjà lancé des projets qui devraient créer 1 400 emplois d’ici l’an prochain. En 2023, l’édile mise sur 4 100 emplois, 5 500 en 2026, et 11 500 en 2030. Sans aucune précision concrète, l’édile mise sur « de nouvelles activités économiques », dont celles liées au campus et à la future gare.
Source article et photo : journal Le Parisien