Les urgences de l’hôpital Robert Ballanger d’Aulnay-sous-Bois classées parmi les pires de France
Publié le 26 Mars 2018
L’incroyable classement « no bed challenge » publié par le journal Le Parisien montre que plus de 200 patients dorment chaque nuit dans des conditions de fortune. Cela augmente le risque de mortalité.
Dans ce classement des urgences qui saturent le plus, l’hôpital Robert Ballanger d’Aulnay-sous-Bois figure en 6ième position en France.
Plus de 200 patients à l’hôpital dorment toutes les nuits sur un brancard. Qui le savait ? Pas grand monde. Ce chiffre incroyable est issu d’un classement très sérieux appelé «no bed challenge», que nous publions, et qui en dit plus que les grands discours sur l’hôpital. Les urgentistes (médecins et chefs de service de plus de cent services d’urgence en France) du syndicat Samu-Urgences de France ont eu l’idée de tout simplement compter le nombre de patients qui devaient rester sur un lit de fortune, faute de place en chambre. Le résultat est édifiant.
«Depuis le début de l’année, où nous l’avons mis en place on a compté plus de 19 000 patients qui ont dormi sur des brancards», explique le Dr François Braun, président de Samu-Urgences de France. Parmi les mal classés, on trouve Nîmes (Gard), Limoges (Haute-Vienne), mais aussi Argenteuil (Val-d’Oise) ou Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Est-ce pour autant si grave ? Oui affirme le docteur Agnès Ricard-Hibon, Présidente de la Société Française de médecine d’urgence, car cela a des conséquences très concrètes : «Aux urgences, l’attente sur un brancard d’un lit d’hospitalisation tue. Ces données scientifiques sont incontestables. Elles ont été validées à de nombreuses reprises par des publications. Ce n’est pas du tout un problème à prendre à la légère», nous explique-t-elle.
Les jours d’affluence, la mortalité augmente
Elle ajoute : «Il s’agit d’une mortalité retardée, donc invisible. Le risque de décès augmente de 5 % pour les patients admis les jours de grande surcharge, toutes pathologies confondues. Et si on s’intéresse aux patients les plus graves, l’impact est plus important avec un risque relatif d’augmentation de la mortalité de 30 %». C’est précisément pour cette raison que différents chefs de service d’Ile-de-France, dont les hôpitaux sont très en tension en ce moment, ont fait part cette semaine de leur inquiétude à leur tutelle.
Article complet du journal Le Parisien à lire en cliquant : ici
Source article et classement : Marc Payet et A.Renaud du journal le Parisien