L’opposition au projet de centre commercial Europa City à Gonesse ne faiblit pas
Publié le 18 Février 2016
«Que les habitants sachent de quoi ils parlent, avant de donner leur avis ! » Voilà l’idée fixe d’Alain Boulanger et Bernard Loup, co-présidents du Collectif pour le triangle de Gonesse (CPTG). Opposés à Europa City — projet de centre-commercial pharaonique, qui pourrait voir le jour d’ici 2024 à Gonesse (Val-d’Oise), en bordure de la Seine-Saint-Denis — les deux hommes lancent des réunions publiques à destination du grand public. La première aura lieu ce jeudi 18 février à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), une autre le lundi 7 mars, à Aulnay.
«Le but est d’informer les riverains sur les différents aspects du projet, avant que ceux-ci ne participent aux réunions de la commission nationale du débat public, la procédure obligatoire qui démarre le 17 mars », résume Alain Boulanger, ex-élu à Aulnay. «Certains diront que ces rencontres font doublon avec le débat public, nous pensons au contraire que c’est pertinent », assume-t-il. Surtout, le duo veut montrer que leurs arguments contre le projet ne se limitent pas à l’écologie et au problème de la disparition de terres agricoles.
Quid des emplois locaux ?
230 000 m², 500 commerces, une piste de ski, peut-être un cirque… Europa City s’annonce gigantesque et très énergivore. «Les porteurs du projet évoquent la création de 11 500 emplois, c’est même un argument censé faire taire les détracteurs », note Bernard Loup, associatif du Val-d’Oise. «On oublie une chose : quid des commerces des villes avoisinantes ? »
Ainsi, le CPTG réclame une étude estimant le nombre de destructions d’emplois engendrées par Europa City. «Il est évident que des commerçants vont fermer, tonne Alain Boulanger. Quand un consommateur a 10 € à dépenser, il ne le fait pas à deux endroits ! »
Par ailleurs, si les élus du Val-d’Oise sont favorables au projet, ceux du 93 sont contre. Une satisfaction pour le CPTG : «Lors du dernier conseil territorial de Paris, terres d’envol, l’assemblée a voté pour la création d’un document où les élus formalisent leur opposition à Europa City. »
Que pense la commission nationale du débat public de ces réunions préparatoires ? «Cela présente l’intérêt de mobiliser les gens sur le débat, reconnait Claude Brévan, qui va piloter le débat public. A l’issue, on aura des gens qui connaissent bien le dossier. »
Lundi 7 mars, 19 heures, salle Chanteloup à Aulnay-sous-Bois. Entrée libre.
Source article : Le Parisien / Source photo : https://www.debatpublic.fr/