L’Etat étant incapable de rassurer les français il faut prolonger l’état d’urgence selon le maire d’Aulnay-sous-Bois Bruno Beschizza

Publié le 5 Février 2016

L’Etat étant incapable de rassurer les français il faut prolonger l’état d’urgence selon le maire d’Aulnay-sous-Bois Bruno Beschizza

Le parlement a demandé à être associé au contrôle de l’Etat d’urgence. Cela se fait au niveau d’une commission ad hoc au Parlement mais aussi avec les élus à l’échelle départementale. Ce jeudi matin, le préfet Philippe Galli a dressé un premier bilan de l’Etat d’urgence en Seine-Saint-Denis avec plusieurs élus.

95 perquisitions administratives ont été menées depuis près de deux mois. Après une salve d’interventions engagées sous la responsabilité du préfet dans les 15 jours qui ont suivi les attentats, leur rythme a ralenti. On dénombre 21 assignations à résidence, dont six font l’objet d’une contestation devant le tribunal administratif. Par ailleurs, les parlementaires ont appris qu’une centaine de jeunes de Seine-Saint-Denis étaient partis en Syrie.

Lors de ce petit-déjeuner sous le signe de l’Etat d’urgence, les parlementaires de tous bords ont pu échanger avec le préfet. Tous n’étaient pas présents. Jean-Christophe Lagarde, député maire UDI de Drancy, Marie-George Buffet, (PCF-Stains-Blanc-Mesnil-Dugny) et Elisabeth Guigou (PS-Aubervilliers) étaient retenus ailleurs.

Bien présent, le député frondeur, Mathieu Hanotin, député PS de Saint-Denis-Pierrefitte-Villetaneuse (2e circonscription), se montre très prudent : « Je n’ai pas encore arrêté ma position concernant la prolongation ou non de l’Etat d’urgence. Je suis contre un état d’urgence permanent mais peut-être faut-il le prolonger encore de quelques mois. J’attends les explications du ministre de l’Intérieur pour me prononcer. »

Plus loyaliste, le socialiste Razzi Hamadi considère que « le niveau de menace justifie le maintien de l’Etat d’urgence, même s’il n’a pas vocation à rester permanent ». Il en veut pour preuve les saisies d’armes : « Quatorze armes à feu, 1 kg d’explosifs, des grenades avec des détonateurs sophistiqués ont été découverts », détaille le député.

Chez Les Républicains, Bruno Beschizza, le maire d’Aulnay-sous-Bois, parvient à la même conclusion avec un diagnostic différent : « Ce n’est pas un sujet partisan. Vu que l’Etat est dans l’incapacité de porter un message rassurant, il faut prolonger l’état d’urgence. » Il n’assistait pas à la réunion car il siégeait au conseil régional. Pour autant, l’élu regrette « d’être tenu à l’écart » : « On n’a jamais d’information, même a posteriori, une fois que les perquisitions ont lieu. Si ça se passe mal, c’est nous qui prenons le retour de flamme. Nous sommes des relais de terrain dans les deux sens, il ne faudrait pas l’oublier. »

Source article : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Sécurité publique

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