Après les attentats de Paris les policiers du 93 s’estiment sous-équipés

Publié le 28 Novembre 2015

Après les attentats de Paris les policiers du 93 s’estiment sous-équipés

Manque de gilets pare-balles, pénurie de casques lourds... A l'heure de l'état d'urgence et à deux jours du lancement de la COP21, des policiers tirent le signal d'alarme.

« Aucun stock ou presque, pas de gilets pare-balles lourds, ni de casques lourds, comment faire face à la situation ? » fulmine Sébastien Bailly, représentant départemental du syndicat de gardiens de la paix Alliance, qui tente d'alerter depuis des semaines l'administration à ce sujet. Ces gilets, équipés d'une plaque céramique, sont capables de résister à un tir de kalachnikov, pas les autres, plus fins. Idem pour les casques lourds. Un rapide sondage des policiers de terrain permet de confirmer le constat.

Un fusil à pompe pour les brigades anticriminalité

« Aucun gilet lourd n'est arrivé, assure un policier en tenue d'une brigade police secours. Et on a des casques de maintien de l'ordre alors qu'on devrait avoir des casques lourds. A bout de souffle physique et psychologique, voilà l'état d'esprit des policiers dans le 93 », résume ce fonctionnaire, quinze ans de Seine-Saint-Denis à son actif. « Quand il a fallu aller en renfort s ur Saint-Denis avant l'arrivée du Raid, les policiers ont mis du temps avant de réunir des gilets pare-balles lourds », confie un autre fonctionnaire.

« Des demandes ont été faites après les attentats de janvier, mais on n'a rien vu arriver », regrette un gradé du département qui sait que le déficit budgétaire et les lourdeurs administratives peuvent expliquer la situation. La direction générale de la police nationale assure que 2 400 gilets lourds ont été livrés en France et 200 casques lourds depuis janvier. En Ile-de-France, c'est le Sgami (secrétariat général d'administration du ministère de l'Intérieur) qui se charge de la répartition. Combien et comment les ont-ils répartis ? Aucune réponse, malgré plusieurs sollicitations depuis cinq jours.

Une nouvelle arme, promise depuis janvier, vient de faire son apparition dans les commissariats : le fusil à pompe, « plus approprié que le pistolet semi-automatique pour riposter à un tir de fusil d'assaut » de l'avis de policiers. « Pour l'instant, seules les BAC (brigades anticriminalité) en sont dotées, alors qu'il faudrait que toutes les patrouilles puissent en avoir dans le coffre », estime un gradé.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Sécurité publique

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