Vidéo. Les perruches envahissent Aulnay-sous-Bois et toute l’Ile-de-France

Publié le 15 Octobre 2015

Avec son magnifique plumage vert tendre, orné d'un collier noir et sa longue queue tirant sur le turquoise, la perruche à collier -- haute d'une quarantaine de centimètres -- peut amuser les enfants et charmer les parents. Aujourd'hui, à Paris et en Ile-de-France, cette espèce de la famille des perroquets, venue d'Afrique tropicale et d'Asie, commence plutôt à inquiéter les ornithologues tant elle prospère à une vitesse grand V.

« Ces oiseaux sont arrivés accidentellement dans les années soixante-dix et sont désormais implantés de façon durable autour de Paris. Cela a pris une telle proportion que cela nous incite à nous pencher sur ce problème », affirme Philippe-Jacques Dubois, ornithologue de la Ligue de Protection des Animaux (LPO).
Les spécialistes estiment en effet que l'arrivée de la perruche à collier en France date de 1974. Une cinquantaine d'oiseaux se seraient échappés d'un conteneur sur la zone aéroportuaire d'Orly (Val-de-Marne). Le scénario s'est reproduit dans les années 1990, à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle (Val-d'Oise). Selon la LPO, on dénombrait près de 1 500 individus en Ile-de-France en 2009, plus de 2000 fin 2011, 3 000 en 2013 et aujourd'hui, pas moins de 5 000.

Alors que s'est tenu le week-end dernier, un colloque international au Muséum d'histoire naturelle sur les oiseaux et le changement climatique, l'installation de la perruche en Ile-de-France en est le plus concret exemple. « En une quarantaine d'années, Paris a gagné 1°. Cela semble faible. Mais cela donne à ces oiseaux exotiques une plus grande chance de se développer et de passer nos hivers tempérés », ajoute Philippe-Jacques Dubois. Un développement d'autant plus aisé que les gens prennent l'habitude de les nourrir. Geste à ne surtout pas faire. Il faut à tout prix éviter de lui offrir le couvert pour ne pas favoriser son développement.

Cette présence dans nos arbres, parcs et forêt n'est pas un danger en soit. Mais leur présence crée ponctuellement des nuisances sonores du fait de leurs cris stridents notamment en octobre - novembre. « Jusqu'en 2012, toutes les perruches d'Ile-de-France rejoignaient deux dortoirs identifiés près des aéroports parisiens, explique Philippe Clergeau, professeur au Muséum d'histoire naturelle, dans un Alauda, revue internationale d'Ornithologie. A Massy (Essonne), en hiver 2013, l'exaspération des habitants dans les immeubles voisins a été tel qu'une action a été menée pour faire éclater ces rassemblements. Mais elles ont fait leur retour en 2014 ».

En termes d'équilibre écologique, ces oiseaux armés d'un bec rouge foncé particulièrement coriace, vivant dans des trous d'arbres, doivent, pour leur survie, chasser d'autres espèces nichant dans les cavités comme les pics, les sittelles, les étourneaux voire les écureuils. « Les perruches ne sont pas toujours gagnantes. Les écureuils et les étourneaux arrivent le plus souvent à conserver leurs abris. Mais jusqu'à quand ? », s'interroge Philippe-Jacques Dubois.

A Londres et sa région, on en comptait plus de 30 000 l'année dernière. Depuis 2008, Natural England, l'observatoire de la faune britannique, autorise, sous conditions, les propriétaires fonciers à la tirer sans demander un permis. On n'en est pas encore là en Ile-de-France. Aucun dispositif de lutte n'existe encore.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Environnement

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M
oui et ça commence à poser de sérieux problèmes elles arrivent au moment des fruits dans les jardins tous les fruits sont piqués donc on ne récolte plus rien et à force de chasser les merles et les moineaux nous n'en avons plus
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