Livry-Gargan refuse de signer le contrat de développement territorial dans lequel figure Aulnay-sous-Bois

Publié le 1 Octobre 2015

Livry-Gargan refuse de signer le contrat de développement territorial dans lequel figure Aulnay-sous-Bois

Deux cents pages, plus de quatre ans de travail, des études financées par l’Etat. Le tout pourrait bien finir... au panier. On caricature un peu, mais le contrat de développement territorial (CDT) que préparaient ensemble les communes d’Aulnay, de Clichy, Montfermeil, Livry-Gargan et Sevran, vient de rencontrer un obstacle inattendu.

Dans un vote quasi-unanime (42 voix sur 43), le conseil municipal de Livry a décidé de ne pas signer le document dans sa version définitive. Or sans ce paraphe, le contrat, censé accompagner la création du futur métro GrandParis Express, ne sera pas validé.

«On n’est pas contre les projets, mais il faut être cohérent. Ce CDT n’a plus de pertinence, puisque les villes appartiendront demain à des territoires différents dans le cadre du Grand Paris», souligne le maire (Les Républicains) Pierre-Yves Martin.

En apparence, il y a effectivement télescopage : d’un côté, le CDT, sorte de «feuille de route», élaborée avec les services de l’Etat, fixant des projets communs aux cinq villes traversées par la future ligne de métro 16 : un Arc paysager, des équipements culturels, la construction de 19 900 logements d’ici 2028. De l’autre, les «territoires» du Grand Paris : Aulnay et Sevran appartiennent au «T7», autour des deux aéroports du Bourget et de Roissy. Livry, Clichy, Montfermeil sont inclus dans un conglomérat de 14 villes au sud-est du 93, le «T9».

Les autres maires surpris et déçus

Mais du côté de la préfecture de région, on accueille la décision de Livry «avec surprise». Il y a deux semaines, un comité de pilotage, réunissant les élus concernés, a semble-t-il approuvé le CDT revu et corrigé après l’enquête publique de cet été. Ce que Bruno Beschizza, maire (LR) d’Aulnay confirme : «Les équipes, de toutes couleurs politiques, étaient d’accord. On ne doit pas oublier la ligne 16, une avancée majeure pour désenclaver nos quartiers.» A Montfermeil, Xavier Lemoine (LR) estime que ce contrat entre les cinq communes est «vital» : «Les villes du nord et du sud du département sont conscientes qu’il faut continuer à discuter. Rien n’empêche de poursuivre les projets avec ceux qui le veulent.» Sans Livry, il n’y a toutefois plus de continuité territoriale au sein du CDT. Ce n’est pas un obstacle, pense Olivier Klein, maire PS de Clichy : «On peut créer un syndicat, avec ou sans Livry». Peut-être même avec une autre voisine, Chelles, en Seine-et-Marne. «Il faut des coopérations souples, on ne peut pas perdre le travail accompli.»

La commune de Livry est donc la seule à retenir le stylo. Ses réticences ne sont pas nouvelles : l’ancien maire (divers gauche) Alain Calmat avait déjà suspendu les discussions avec l’Etat. En cause : les craintes suscitées par les objectifs de construction. «Nous plaidions pour que Livry reste un espace de respiration», rappelle Pascal Popelin, conseiller municipal et député PS. Si la commune maintient sa position, le CDT sera donc caduc. Il n’était pas assorti d’engagements financiers de l’Etat, mais il ouvrait tout de même la voie à certaines aides. Signer un CDT facilite ainsi l’obtention de l’aide aux «maires bâtisseurs».

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Intercommunalité

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