Les démocrates musulmans veulent se faire entendre pendant les élections régionales de 2015 en Ile-de-France

Publié le 12 Octobre 2015

Les démocrates musulmans veulent se faire entendre pendant les élections régionales de 2015 en Ile-de-France

« Je remercie les islamophobes notoires, les Zemmour, Morano, etc. Grâce à eux, les citoyens français musulmans que nous sommes ont pris conscience qu'il faut se montrer. Nous participons déjà à la vie économique, sociale et culturelle de ce pays. L'heure est venue d'être acteurs politiquespour montrer qu'on peut être citoyens français de confession musulmane, et parfaitement démocrates, respectueux de la laïcité, fiers des valeurs républicaines.

»
Président de l'Union des démocrate musulmans français (UDMF), Khalid Majid ne mâche pas ses mots. Hier, à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), il est venu lancer le premier meeting de campagne de son parti avec la tête de liste Nizarr Bourchada. Dans la salle, une soixantaine de personnes étaient présentes, ainsi que Malika Machtoune, Elhame Aït-Serhane et Eric Berlingen, respectivement chefs de file pour les Hauts-de-Seine, le Val-d'Oise et l'Essonne. Manquait Nabil Hmani pour les Yvelines. Les têtes de liste du Val-de-Marne et de Seine-Saint-Denis seront dévoilées prochainement. « Il faut 209 candidats et on les aura », assure Nizarr Bourchada.

Pour l'UDMF, née en 2012, c'est une nouvelle tentative d'investir la vie politique, après son échec aux dernières élections départementales. « On avait huit binômes. Avec le contexte de l'après-Charlie, etc., le mot musulman était associé par certains au communautarisme, au terrorisme. Nos candidats ont subi des pressions. Les mécènes se sont désistés... On n'a pas pu déposer nos candidatures. Il est urgent de casser les clichés. Aujourd'hui, nous sommes mieux préparés », assure le fondateur de l'UDMF, Nagib Azergui.

Selon lui, le parti compterait 1 000 adhérents et plus de 6 000 sympathisants. « Notre page Facebook réunit 5 700 fans. Quand on voit celle du MoDem à 7 000, c'est honorable ! » sourit Nizarr Bourchada. Provocateur, le terme « musulman » ? « Ça permet de clarifier les choses », insiste Khalid Majid. « Aujourd'hui, les musulmans sont un thème de campagne. A problème politique, il faut une réponse politique. La route sera longue. On sera traité d'intégristes, de salafistes, de couscoussistes ! Mais notre programme montre qu'on s'adresse à tous les Français, sans distinction de religion ou de culture ! »

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #En route vers 2015 !

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C
Dans un pays laïque la religion ne devrait pas s'afficher... Le titre du parti associé à une religion implique et induit la discrimination, ce qui fait que les agnostiques, les athées, les bouddhistes, les juifs, les chrétiens, les tamouls, les Hindous et autres ne peuvent absolument pas se sentir représentés ! Au lieu de réunir, il divise et discrimine.<br /> <br /> De même que l'on pourrait ne pas se sentir représenté par un parti démocrate chrétien, juif, protestant, bouddhiste, orthodoxe etc... le fait même d'ajouter au terme démocrate un qualificatif faisant référence à une religion est contre-productif parce que réducteur, discriminatoire, et non fédérateur !<br /> <br /> l'autre problème que soulève ce parti, c'est qu'il s'affiche d'emblée comme communautariste, ce qui ne peut susciter que réserve et méfiance de la part de toutes les autres communautés évoluant dans le giron de la France et qui n'ont pas envie de se voir imposer des prérogatives ou revendications spécifiquement musulmanes ! Pour mémoire, la loi du 9 décembre 2005 a séparé les églises des états ! Par conséquent, l'existence du parti démocrate musulman est contraire à la loi et au principe de laïcité !<br /> <br /> Trouvé sur éducation.gouv :<br /> <br /> " La laïcité, parce qu’elle est une des conditions fondamentales du vivre ensemble, requiert la lutte constante contre toutes les discriminations. "<br /> <br /> " La laïcité repose sur la séparation des Églises et de l’État, ce qui implique que les religions ne s’immiscent pas dans le fonctionnement des pouvoirs publics et que les pouvoirs publics ne s’ingèrent pas dans le fonctionnement des institutions religieuses. "<br /> <br /> En conclusion, faire entendre le point de vue des musulmans de France pourrait s'envisager sous une bannière associative, et non point sous celle d'un parti !
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J
« Je remercie les islamophobes notoires, les Zemmour, Morano, etc. " C'est bien Morano qui parle de race blanche?<br /> Pourquoi la nommer?<br /> Ne pas avoir " la peau blanche" ne veut pas dire être musulman.<br /> L'avoir n'est pas incompatible avec cette religion.....<br /> Si il y avait quelquechose à comprendre dans cette phrase, ce n'est pas dans le sens du vivre ensemble.....
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