La lutte contre les voleurs à la portière s’intensifie dans le 93

Publié le 23 Juillet 2015

La lutte contre les voleurs à la portière s’intensifie dans le 93

Vendredi, 18 heures. L’hélicoptère des forces de l’ordre vient de décoller. Quelques minutes plus tard, l’A 1 apparaît sur l’écran géant du centre d’information et de commandement (CIC) de la police du 93, à Bobigny.

Le casque sur les oreilles, les policiers du CIS écoutent leurs collègues à bord. Objectif : repérer depuis le ciel les voleurs à la portière, qui ont fait de cet axe et des communes alentour de Saint-Denis et Aubervilliers leur terrain de jeu favori.

Trois vols à la portière en moyenne par jour. En cinq mois, de janvier à mai 2015, 442 vols à la portière ont été commis dans le département, dont 29 sur l’A 1. En dépit des moyens déployés, leur nombre ne faiblit pas, voire augmente. En 2014, la police a recensé 1 448 faits contre 1 380 en 2013. « Nous répertorions en moyenne trois vols à la portière par jour. C’est un véritable fléau », reconnaît le commissaire divisionnaire Christian Meyer, chef d’état-major de la DTSP 93 (direction territoriale de la sécurité de proximité).

Des policiers dans les airs et au sol. Pour lutter contre ce phénomène, depuis quinze mois, tous les jours, matin, midi et soir, des effectifs des brigades anti-criminalité de Saint-Denis, de La Courneuve et de la compagnie de sécurisation et d’intervention départementale (CSI 93) sont mobilisés au sol. Ils reçoivent le vendredi et le dimanche soir, à l’heure des embouteillages propices aux vols, le soutien de l’hélicoptère. « Ce dispositif nous permet de repérer les auteurs présumés avant leur passage à l’acte. Et de les identifier a posteriori », indique le commissaire Meyer. Les moyens vidéo sont ultraperformants et on peut suivre en temps réel les agresseurs. Ce vendredi-là, aucun vol à la portière n’est à déplorer, mais grâce à l’hélicoptère, le nombre d’arrestations a augmenté de 61 % entre 2013 (129 arrestations) et 2014 (208 arrestations).

Des voleurs juchés sur des scooters. Le mode opératoire des voleurs à la portière ne varie guère. « Ils sont le plus souvent juchés sur un scooter et ils profitent des embouteillages pour commettre leurs délits. Ils cassent une des vitres et s’emparent du sac de leur victime avant de s’enfuir », résume Christian Meyer. Leurs cibles privilégiées ? Les voitures immatriculées hors du 93, les étrangers, les voitures diplomatiques et les femmes seules qui posent leur sac sur le siège passager.

Beaucoup de mineurs. Les auteurs sont la plupart du temps âgés de 15 à 17 ans et originaires des cités situées en lisière de l’A 1. « Ils sont spécialisés dans ce type de faits, même s’ils font parfois aussi dans le vol à l’arraché de bijoux, sacs à main », poursuit l’état-major de la police. Les suspects interpellés sont systématiquement déférés devant le parquet de Bobigny.

Les majeurs sont jugés en comparution immédiate. « Ils encourent sept ans de prison pour vol avec violence et dégradations (bris de la vitre), dix ans si les faits ont été commis en réunion, plus si les victimes sont blessées », indique le parquet, qui requiert en général des peines de prison ferme. Les mineurs sont, eux, présentés devant un juge des enfants en vue d’une mise en examen.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Sécurité publique

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