Une élève du lycée Espérance à Aulnay-sous-Bois championne de France d’échecs
Publié le 20 Mai 2015
Coquette et souriante, Anaëlle Afraoui, 16 ans, est loin de l'image que l'on peut se faire d'un champion d'échec. Elle vient pourtant de devenir championne de France dans sa catégorie. C'est à 5 ans et demi que ce petit génie, qui habite Villepinte, a commencé les échecs en club, en même temps que sa grande sœur, Solenn. D'abord inscrite au club de Villepinte, elle est maintenant membre du premier club de France, le « Clichy échecs 92 » à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine).
« Au début ce n'était qu'un jeu, mais très vite j'ai pris goût à la compétition », affirme Anaëlle. Le 3 mai dernier, elle est arrivée à la première place du podium à Pau en catégorie minime (14-16 ans) féminine. Cet automne, elle affrontera des adolescents du monde entier, lors du Championnat d'Europe fin septembre en Croatie et lors du Championnat du monde, fin octobre en Grèce.
Anaëlle, élève de seconde au lycée privé Espérance à Aulnay-sous-Bois, jongle avec brio entre échecs, cours et amis. Accompagnée par un entraîneur privé une fois par semaine, l'ado suit également des entraînements à son club et en stages intensifs. « Les échecs aident à savoir réfléchir et à se concentrer. La mémoire est beaucoup sollicitée », explique-t-elle. La jeune fille peut être amenée à prévoir jusqu'à 6 coups d'avance de ses adversaires et faire des parties de près de 5 heures.
Ses parents, Laure et Ali, sont fortement impliqués dans la réussite de leurs filles. Solenn, l'aînée a déjà participé au Championnat du monde, l'an dernier en Inde, alors qu'elle était vice-championne de France pour les 18-20 ans. Pas le temps de souffler pour Anaëlle qui doit maintenant s'entraîner dur avant le Championnat d'Europe. « Je n'y vais pas pour des vacances, le but est de faire un bon résultat », insiste la jeune championne, anxieuse.
Adversaire surprenante, Anaëlle avait déjoué tous les spectateurs et candidats du Championnat de France en enchaînant 7 victoires d'affilée après une première défaite. « On appelle ça faire un sous-marin », rit-elle. Espérons qu'elle fasse de même au prochain tournoi.
Source : Le Parisien