Les usagers exaspérés par la grève des bus CIF
Publié le 12 Mai 2015
Alors qu’Amina et Katifa voulaient se faire un après-midi shopping au centre commercial O’Parinor, Desile attendait désespérément un bus pour aller travailler, hier, au Blanc-Mesnil.
Au bout d’une semaine de grève, les passagers trouvent le temps très long. Ici, aucun bus de la ligne 45 (Villepinte - Vert Galant - gare RER du Blanc-Mesnil) et de la ligne 1 (Le Blanc-Mesnil - Villeparisis - Mitry-le-Neuf) n’a voyagé depuis le 4 mai, date depuis laquelle le trafic sur les lignes de Courriers d’Ile-de-France (CIF) est très perturbé.
Hier, Koné, agent de sécurité de 34 ans, avait lui aussi prévu d’aller au centre commercial O’Parinor avec ses deux enfants, Alasan, 6 ans, et Sara, 3 ans, mais les bus de la ligne 45 ne passaient toujours pas. « Je ne trouve pas ça normal ! » râle-t-il. Le père de famille a dû s’accommoder du RER puis d’un autre bus. Son trajet s’est ainsi rallongé d’une demi-heure. « On doit bien faire avec » soupire-t-il.
Deux amis, Marvin, 21 ans, et Ahcem, 29 ans, sont plus radicaux. « J’ai attendu deux heures le bus lundi dernier, on ne nous prévient même pas ! » s’indigne Ahcem. Comme lui, beaucoup de passagers n’étaient pas au courant de la reconduite de la grève aujourd’hui. Les deux jeunes hommes ne se sentent pas concernés par les conditions de travail des chauffeurs. Ahcem espère même que les grévistes seront « sanctionnés pour avoir ainsi pénalisé les usagers ».
Desile, 38 ans, est lui aussi révolté. « La semaine dernière, j’ai déjà eu beaucoup de retard au travail, parfois une heure ! » s’exclame ce salarié qui travaille dans la sécurité à Sevran et habite au Blanc-Mesnil.
En attendant, Amina restait hier bien encombrée avec sa poussette et son bébé pour prendre le RER et multiplier les correspondances.
Source : Le Parisien