Les centres de dépistage de la tuberculose du 93, dont celui d’Aulnay-sous-Bois, en danger ?
Publié le 26 Mars 2015
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Le conseil général a-t-il décidé de réduire le budget des centre de dépistage de la tuberculose? C'est en tous cas les craintes de syndicats et d'organisations politiques après l'annonce d'une réorganisation. En clair, le nombre de site va passer de sept à trois dans le département. Certains craignent qu'il s'agissent d'une conséquence de la baisses des subventions d'état. Le conseil général évoque, de son côté, une plus grande efficacité.
Actuellement, il existe sept centre répartis entre Noisy-le-Grand, Villemomble, Aulnay-sous-Bois, Bobigny, Montreuil, Saint-Denis, Aubervilliers. Mais, avant l'été, il ne devrait plus en rester que trois à Bobigny, Montreuil, Saint-Denis ou Aubervilliers. Une situation qui inquiète certains militants du parti ouvrier indépendant (POI),du PC et d'EELV, notamment à Aulnay. L'un des centres amenés à disparaître se situe en effet à l'hôpital Ballanger. Une pétition vient d'être lancée contre ce projet.
"En Seine- Saint-Denis, le taux de nouveaux cas de tuberculose pour 100 000 habitants ne diminue pas depuis 2002, écrivent les militants. Non seulement, le conseil général ne s'oppose pas aux restrictions budgétaires du gouvernement et de l'Agence Régionale de Santé, mais il « réorganise » en supprimant 4 centres sur 7 en particulier au nord du département". Les pétitionnaires rappellent, par ailleurs, que ces centres s'occupent également des infections sexuellement transmissibles, du dépistage VIH anonyme et gratuit, et procèdent aux vaccinations. Mais pas que. "Le conseil général est en train de préparer le désengagement progressif de l’Etat, s’insurge Corinne Corbani, délégué CGT au conseil général. A moyen terme, il n’y aura plus de subventions. Elle a déjà baissée de 200 000 euros pour cette année».
Du côté du conseil général, on se veut rassurant. "Il n'est pas question de toucher au budget des centres de dépistage, insiste-t-on au cabinet du président. Aucun poste n’est supprimé. Au contraire certains pourraient être transformés d’infirmier en médecin. La réorganisation s’expliquent par le fait que certains structures sont trop petites, à quatre personnes par exemple, et les médecins perdent beaucoup de temps dans les démarches administratives. En regroupant les sites, ils pourront s'occuper pleinement de leur métier". Par ailleurs, le conseil général rappelle que des campagnes de dépistage continueront d’être organisé régulièrement sur l’ensemble du territoire.
Source : Le Parisien