L’UMP et l’UDI veulent faire basculer la Seine-Saint-Denis à droite
Publié le 27 Mars 2015
La droite se sent pousser des ailes. Après le premier tour des élections départementales, elle s'est félicitée, sur tous les tons, d'une « percée historique ». Et même si la gauche demeure en bonne position pour garder le département, il existe tout de même une possibilité de basculement. De quoi donner un dernier coup de fouet à la campagne comme lors de cette conférence de presse organisée ce jeudi matin à Noisy-le-Grand.
« Les habitants du 93 ne sont pas des prisonniers électoraux, attaque d'emblée, Jean-Christophe Lagarde, député-maire de Drancy et président de l'UDI. On connaît tous les problèmes de ghettoïsation et de délinquance de ce département géré par la gauche depuis sa création. Les habitants auront donc la possibilité de reconstruire la Seine-Saint-Denis et de ne plus la réduire à l'appellation 9.3. »
L'UMP aussi veut y croire. « Nous sommes encore présents dans 14 cantons dont 12 sont gagnables, calcule Philippe Dallier, patron de l'UMP 93. Lundi, on a vu le Premier ministre venir à Noisy-le-Grand et les meetings se multiplier hier à Bondy, Sevran... On sent une certaine fébrilité à gauche. »
Les deux hommes en profitent pour fustiger les accords, au second tour, entre le PS et le PC. « Le PS a détricoté les mesures sociales du PC comme l'aide à la carte Imagine'R ou le chèque ordinateur et le PC ne vote pas les budgets départementaux préparés par le PS », raille le patron de l'UDI.
Afin de prouver que leurs familles politiques ne se limitent pas aux critiques de la gauche, il a été aussi été question du programme en 5 points : la construction de 7 000 places en crèche, la création de 200 chargés d'insertion, une meilleure gestion des dossiers à la maison du handicap, des subventions pour la vidéosurveillance et un changement de la fiscalité. « Nous avons vraiment la possibilité de changer les choses » promet Stéphane Salini, président du groupe UDI au conseil général. « Contrairement à ce qu'on entend, la droite ne s'est jamais désintéressée de ce territoire, souligne Jean-Michel Bluteau, patron du groupe UMP au département. Les rénovations urbaines, le Stade de France, les zones franches, le grand Paris Express sont des décisions issues de notre famille politique. »
Source : Le Parisien