Les jeux olympiques de 2024 à Aulnay-sous-Bois ?
Publié le 6 Février 2015
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Paris pourrait faire prochainement un pas de plus vers une candidature aux JO 2024. Dans moins d'une semaine, le 12 février, Bernard Lapasset, ancien président de la Fédération française de rugby (FFR), président du Comité du sport français à l'international, va présenter les conclusions de son « étude d'opportunité » sur cette candidature, à l'hôtel de ville de Paris. Il y a 3 mois, François Hollande avait apporté son soutien à l'organisation de cet événement, « un moment de ferveur » qui « créerait plein d'emplois ».
Plus prudente, la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, a jusqu'à présent refusé de s'engager dans une candidature coûteuse à l'issue incertaine. De l'autre côté du périphérique en revanche, Patrick Braouezec est, lui, plus enthousiaste. « Nous sommes peut-être à la veille d'une nouvelle accélération de l'histoire », a lancé le président (Front de gauche) de Plaine Commune hier. Devant des chefs d'entreprises de l'agglomération, l'élu de Saint-Denis a révélé que le projet de Bernard Lapasset étudiait une candidature « autour du Stade de France », avec « l'installation du village olympique et de la cité des médias en Seine-Saint-Denis ».
Le village olympique à Saint-Denis ou Aulnay ?
Selon Patrick Braouzec, qui a rencontré Bernard Lapassset et Anne Hidalgo, des sites à Aulnay-sous-Bois et à Saint-Denis Pleyel ont été identifiés pour accueillir le village olympique. La cité des médias, elle, pourrait être bâtie dans le secteur de La Courneuve-Le Bourget-Dugny. Bruno Beschizza, maire (UMP) d'Aulnay, dit n'être « au courant de rien », mais reconnaît que sa ville « offre des potentialités énormes avec les 180 ha de PSA à aménager. » La candidature aux JO permettrait aussi de « trouver des financements aux projets de transports et d'infrastructures du territoire », espère Patrick Braouzec. Les autres élus du département veulent aussi y croire. « C'est une bonne idée, à condition qu'on ne se cantonne pas à Paris, qu'on ne tombe pas dans le gigantisme et que les dépenses ne ruinent pas les investissements utiles à la population », observe Mathieu Hanotin, député (PS) et vice-président du conseil général.
Dans l'hypothèse d'une candidature parisienne, le projet de piscine olympique à Aubervilliers serait aussi relancé, mais déplacé de quelques mètres, de l'autre côté des voies du RER B. « Le terrain initial n'est plus constructible, il accueillera des infrastructures de la ligne 15 du Grand Paris Express », glisse Patrick Braouezec. Ce projet de bassin olympique était né avec la candidature de Paris aux Jeux de 2012. A l'époque, le dossier parisien avait été battu par Londres lors du vote du Comité international olympique (CIO), en juillet 2005. Le village olympique devait se tenir à Paris, dans le quartier des Batignolles, et la cité des médias, sur l'emplacement de l'actuel Campus SFR, à Saint-Denis.
Dix ans après, l'histoire pourrait donc se répéter. La décision définitive de candidature sera prise à l'été 2015, après une nouvelle étude de faisabilité. Après un premier tour dé but 2016, le choix définitif du CIO interviendra en juillet 2017. Il reste à savoir si l'issue sera la même qu'en 2005...
Source : Le Parisien