Un grand réveillon anticrise aujourd'hui à Aulnay-sous-Bois
Publié le 22 Décembre 2012
Spectacles, repas et cadeaux sont au menu des Noëls solidaires offerts, aujourd’hui, aux plus démunis à Aulnay-sous-Bois et à Pantin
Un « Noël des solidarités » pour faire face… à la crise. A Aulnay, comme à Pantin aujourd’hui, les villes prennent pour la première fois l’initiative d’organiser une vaste opération destinée aux familles les plus fragiles pour Noël. A Aulnay, de 13h30 à minuit, ce sont 700 familles, soit près de 2400 personnes, dont une majorité d’enfants, qui sont conviées à des festivités dignes des plus grands réveillons : projection d’un dessin animé au cinéma Jacques-Prévert, animations avec jongleurs et échassiers, atelier maquillage au gymnase Pierre-Scohy, distribution de cadeaux… avant le grand repas familial du soir sous le chapiteau dressé à proximité de la nationale 2.
A Pantin, de 13h30 à 18 heures environ, 647 personnes sont accueillies sur trois sites — au gymnase Maurice-Bacquet, dans le centre, à la salle Jacques-Brel, près des Quatre-Chemins, et au gymnase Hasenfratz, aux Courtillières — par sept associations caritatives qui vont se mettre en quatre. Au programme : spectacles, goûter et distribution de cadeaux pour petits et grands. Pour les adultes, c’est la fondation Luc Besson qui a préparé des lots-surprises.
Ces deux initiatives tentent de répondre aux ravages de la crise, en offrant une journée de fête aux plus défavorisés. « Il s’agit essentiellement de femmes seules avec deux enfants minimum, et de faibles ressources », explique Karine Fougeray, maire adjointe (PRG) à Aulnay. En charge depuis un an du service social, l’élue a observé avec inquiétude l’explosion des demandes. En 2010, 13485 demandes, émanant de 6091 familles, ont été adressées aux services sociaux de la ville. En 2011, on en comptabilisait 15621, de 6248 foyers. Les quartiers pavillonnaires du sud de la ville, abritant davantage les classes moyennes, sont désormais aussi touchées par la crise.
A Pantin, même constat accablant. « On estime qu’aujourd’hui 6% de la population a recours à l’aide alimentaire, assure Claude Moskalenko, conseillère municipale déléguée à la vie associative. D’un côté, Pantin se gentrifie dans certains quartiers comme le canal de l’Ourcq ou Hoche. De l’autre, les poches de pauvreté subsistent et s’accroissent », déplore l’élue.
Source : Le Parisien