Saint-Ouen : la police évacue un campement rom de près de 550 personnes

Publié le 27 Novembre 2013

rom-st-ouen.jpgUn campement rom, considéré comme l'un des plus importants de France, était en cours d'évacuation ce mercredi matin à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). «Les opérations d'évacuation ont commencé ce matin vers 8 heures», précise la préfecture.  Le campement s'était installé depuis juillet sur des terrains en friche et des voies ferrées jouxtant l'une des centrales de chauffage urbain de Paris, dans la zone industrielle des Docks de Saint-Ouen. Selon un communiqué de la préfecture, cette opération d’évacuation a «concerné 550 personnes». Dans le détail, «250 personnes dont 70 enfants ont été évacués alors que 300 personnes avaient déjà quitté le campement dans la soirée du 26 novembre 2013, soit la veille de l’opération». La préfecture précise que «l’évacuation n’a donné lieu à aucun incident».

Jacqueline Rouillon, maire de Saint-Ouen, avait demandé le 9 novembre dernier à Manuel Valls l’évacuation en urgence de l’emprise ferroviaire qui dessert la centrale de la Compagnie parisienne de chauffage urbain. Cette voie de chemin de fer située dans les Docks de Saint-Ouen dessert la Centrale de la compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU) qui alimente la totalité des hôpitaux, une grande partie des crèches et 110000 foyers parisiens. Elle assure au total 25% de la fourniture d’énergie au réseau de distribution de chaleur. 

Plusieurs  procédures et plaintes avant l'évacuation

Réseau Ferré de France (RFF) et la SNCF avaient engagé plusieurs procédures judiciaires à fin d'expulsion amenant le Tribunal de Grande Instance de Bobigny à prononcer des ordonnances d'expulsion à trois reprises : le 21 août 2013 (parcelle SNCF), le 2 octobre puis le 23 octobre (parcelles RFF. La situation sanitaire et les risques en matière de sécurité autour du campement se sont cependant très largement dégradés pendant toute cette période. La Mairie de Saint-Ouen en a alerté les services de l’État par courrier le 29 octobre 2013, tout comme RFF et la SNCF de leur côté. Parallèlement, le 30 octobre, la Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain a déposé une plainte en raison de la présence de cabanes, dans le cadre de l'occupation des parcelles RFF et SNCF, sur des voies ferrées utilisées exclusivement pour l'approvisionnement en charbon de leur centrale de production.

Source : Le Parisien

 

 

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #93 Infos

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