Réforme des rythmes scolaires : les villes de Seine-Saint-Denis traînent les pieds !

Publié le 17 Décembre 2013

rythmes-scolaires-93.jpgElles s’activent en coulisses, multiplient les réunions de concertation avec les parents d’élèves, reçoivent les enseignants, prévoient d’éventuels plannings… Depuis la rentrée scolaire, la plupart des 35 villes* du département qui doivent mettre en place la réforme des rythmes scolaires en septembre prochain ont passé la seconde. Mais certaines font encore de la résistance. Et menacent clairement de ne pas jouer le jeu. Alors, pour laisser plus de temps aux villes réticentes ou pour trouver d’ici là un terrain d’entente, le gouvernement a décidé de décaler la date de rendu des avant-projets, qui déterminent les jours des ateliers périscolaires, les horaires des activités… Initialement fixée fin novembre, l’échéance a été repoussée au 30 janvier.

Mais la direction académique n’est pas dupe. En Seine-Saint-Denis, les 35 copies ne seront pas sur le bureau le jour J. Ni même pour le Conseil départemental de l’Education nationale (CDEN), décalé lui aussi au 13 février. « On sait déjà que nous n’aurons pas tous les avant-projets avant les élections municipales, estime-t-on au cabinet du directeur académique. Des délais supplémentaires seront certainement accordés, mais il faudra surtout comptabiliser les villes qui ne souhaitent pas du tout mettre en place la réforme. » Car si dans la plupart des départements tout avance vite et bien, la Seine-Saint-Denis compte son lot d’opposants.

« On ne rendra rien avant le mois d’avril minimum, assure Patrice Calméjane, le maire (UMP) de Villemomble. On ne veut pas en faire un dossier pendant les élections municipales, d’autant qu’il reste plein de questions sans réponses. » Reçus à leur demande en novembre par le directeur académique, dix des quatorze maires des villes du centre et de droite du département ont clairement fait savoir qu’ils n’enverraient pas leur copie dans les temps. Quant aux élus communistes et Front de gauche, particulièrement virulents ces dernières semaines contre la réforme, ils se gardent encore pour certains de prendre position.

A Saint-Denis, l’adjoint à l’Education David Proult assure néanmoins que la municipalité reste « républicaine » et que, malgré des interrogations comme le financement à long terme de la réforme, la ville poursuit son travail. Mais à Tremblay-en-France, rien n’est encore vraiment tranché. « Nous prendrons une décision mi-janvier, assure-t-on au cabinet du député maire (Front de gauche) François Asensi. D’ici là, nous poursuivons le processus de concertation et nous continuons à travailler sur la mise en place de la réforme. » S’ils ne valident finalement pas la mise en place de la semaine de quatre jours et demi? « Il est prévu dans la loi que le directeur académique fixe les horaires à la place des élus, assure-t-on à la direction académique. Mais nous espérons ne pas avoir à en arriver là. »

*Aubervilliers, Bondy, Le Pré-Saint-Gervais, L’Ile-Saint-Denis, Romainville ont déjà mis en place la réforme.

Source : Le Parisien

Rédigé par Aulnaylibre !

Publié dans #Education

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