Quand Aulnay-sous-Bois se met en pétard !
Publié le 23 Juin 2011
521 bourdonnements d'oreilles, 324 réveils dans le premier sommeil, 768 sursauts dans la rue, 439 jurons lâchés inopinément, 1 324 brins d'herbe carbonisés, 657 sourires satisfaits, 31 crises de nerfs tel est pour l'instant, d'après différentes sources d'information, le bilan à mettre à l'actif des explosions de pétards qui sévissent depuis quelques jours dans la ville. Du nord au sud. Des 3keus aux prévoyants. La tendance est à une progression crescendo jusqu'à une apogée estimée aux alentours du 14 juillet avant un retour progressif à la normale.
En fouillant un peu sur la toile on découvre que l'usage des pétards est très encadré par le loi. Ils appartiennent à la famille des artifices de divertissement réglementés par le décret du 1er octobre 1990, qui a apporté des limitations à la distribution et à l'utilisation de ces produits. La prise en compte par les pouvoirs publics des risques et nuisances liés à l'usage des pétards a donné lieu à la circulaire du 8 décembre 1993 relative à l'utilisation des pièces d'artifices sur la voie publique. Il est rappelé que les maires, en vertu de leurs pouvoirs de police, ont la faculté de restreindre l'emploi des pièces d'artifices à des lieux déterminés et des périodes limitées. Les pouvoirs de police dont disposent respectivement les maires et les préfets leur permettent d'aggraver les dispositions réglementaires générales, s'il existe des nécessités pour l'ordre, la tranquillité ou la sécurité publique. Les infractions aux arrêtés de police des maires peuvent être verbalisées par les agents de police municipale dans le cadre de la loi du 15 avril 1999 relative aux polices municipales.
On ne sait pas si les pétards sont interdits à Aulnay-sous-Bois. En tout cas cela ne s'entend pas ! Faut-il pour autant en faire tout un pétard ? La question est posée... car une ville qui interdit les pétards, ça sent quand même un peu le début de la dictature, non ?
Stéphane Fleury