Libre... tout simplement...

Publié le 25 Novembre 2010

C'est en sortant des études urbaines du 3 rue Charles Dordain à Aulnay-sous-Bois que je l'aperçus. Elle était là assise sur le bord du balcon dans le petit matin calme. A peine visible dans le rouge des tuiles des briques et le ciel bleu opale. Rêve ou réalité mes yeux n'auraient pu le dire.

insoliteruecharlesdordain

Elle portait une jupe. Etait-ce si important ? L'essentiel n'était-il pas qu'elle soit libre... ? Libre de s'habiller comme elle l'entendait, libre d'offrir ses cheveux au vent, libre d'être elle-même tout simplement...  

Stéphane Fleury

(Je remercie amicalement l'Aunaynaute libre ! qui m'a envoyé les clichés ayant inspiré cette note)

Rédigé par Stéphane Fleury

Publié dans #Liberté

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<br /> O.K. Laurent. Bien volontiers.<br /> <br /> Bien à toi.<br /> <br /> Xavier.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> @xavier je suis d'accord avec certaines choses, mais vraiment pas avec d'autres. Je ne te cache pas que l'échange par commentaires interposés n'est définitivement pas assez vivant ou plutôt<br /> réactif. J'espère donc que tu seras là à la prochaine "rencontre" s'il y en a une, et que nous aurons le plaisir d'aborder cette si intéressante discussion. Je tâcherai de venir avec un maximum<br /> d'objectivité, afin que cela soit constructif ;-)<br /> <br /> <br />
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<br /> Cher Laurent,<br /> <br /> Je croyais que tu allais me parler de Bakounine, Fourier ou Rosa Luxembourg, des personnages attachants qui, chacun dans leur genre avaient bien vu à quoi peut mener une certaine dérive du<br /> pouvoir...<br /> <br /> J'en viens donc à ton propos. Je savais que disant cela, j'allais toucher, chez certains, un point sensible...Et peut-être même, disons le, politiquement "incorrect"!<br /> <br /> Je suis donc très heureux que tu réagisses et que tu te prêtes au débat, car d'après ce que j'ai pu voir de toi, à travers tes reportages et notre rencontre à la dernière réunion des blogueurs, je<br /> t'ai perçu comme quelqu'un de sensible et d'intelligent.<br /> <br /> Premier élément de discussion :<br /> <br /> Quand je dis : " Mais que fait la police? " c'est un trait d'humour bien sûr !<br /> <br /> Mais, il existe aussi des lois dans notre France laïque que chacun est tenu de respecter. Et, donc, s'agissant de ce cas précis, les policiers auraient eu le droit de rappeler à ces deux femmes<br /> qu'il y a, en France, une loi disant que si l'on se promène dans la rue, on ne cache pas son visage.<br /> <br /> Et qu'ils auraient pu alors procéder en toute légalité à un contrôle d'identité et leur indiquer qu'à la prochaine fois elles seraient redevables d'une contravention ou amende qui est de l'ordre de<br /> 130 ou 150 € je crois. Tu vois, il ne s'agit pas de prison !<br /> <br /> Il s'agit juste de considérer que nous sommes dans un Etat de droit, républicain qui fixe ses règles du vivre ensemble à travers un certain nombre de principes dont la laïcité. Cela veut dire aussi<br /> que de supposées prescriptions ou coutumes religieuses n'ont pas à s'imposer sur l'espace public en France si cela ne correspond pas à la loi, votée par des parlementaires eux-mêmes élus à travers<br /> des élections ouvertes à tous les citoyens de la République.<br /> <br /> Deuxième élément de discussion :<br /> <br /> Il n'y a aucune prescription dans le Coran, précisant qu'une femme est tenue de porter la burqua. C'est une pratique tolérée ou encouragée dans certains pays musulmans, mais cela ne veut pas dire<br /> que cela résulte des prescriptions de Mahomet qui par ailleurs, et au passage fort amateur de plaisirs charnels, tolérait qu'un homme pût avoir quatre épouses.<br /> <br /> Et pourquoi ? Tout simplement parce que à son époque et du fait des guerres entre clans rivaux tels que les sunnites et les chiites (déjà) il pouvait exister un tel décalage entre le nombre de<br /> femmes et d'hommes disponibles compte-tenu des morts ou des mobilisés pour la guerre, qu'il avait imaginé une telle règle, codifiée dans un souci d'ordre social. Rien de plus. Il faut donc toujours<br /> préciser le contexte des choses avant de savoir si une pratique recommandée ou tolérée à une époque peut encore avoir sa pertinence aujourd'hui.<br /> <br /> Troisième élément de discussion :<br /> <br /> Que veut dire la liberté de décision ? Tu sais les choses sont plus complexes que ça. Pourquoi ce besoin de voiler son visage ? On m'a rapporté le cas de femmes qui portant la burqua le jour,<br /> étaient gogo-danseuses la nuit ! On peut ne pas être mariée, vivre seule et n'être pas forcément libre avec sa sexualité au point de se croire obligée de se couvrir le visage.<br /> <br /> Une fois, il m'est arrivé de discuter dans le RER avec une jeune femme qui avait un joli visage, en face de moi et qui portait un fouloir blanc. Je crois que c'était à la fois une certaine forme et<br /> de tradition et de pudeur. Mais elle était souriante et ouverte et nous avons pu échanger quelques mots et nous quitter avec un sourire. Je crois d'ailleurs que dans son travail, elle ne le portait<br /> pas, par respect envers ses collègues ou ses clients. Ce n'était en tout cas pas quelqu'un qui se cachait.<br /> <br /> Quatrième élément de discussion :<br /> <br /> Il ne t'aura certainement pas échappé qu'il existe un certain nombre de fondamentalistes musulmans qui n'ont pas un grand respect pour la vie humaine en général, surtout s'agissant des "mécréants<br /> chrétiens ou occidentaux" et qui sont prêts à utiliser n'importe quel prétexte pour tester "La République" et essayer de créer des conflits inutiles au nom d'un fanatisme religieux que nous ne<br /> voulons pas voir implanté sur notre sol.<br /> <br /> Cette histoire de burqua, heureusement très, très minoritaire, ne s'explique pas sans un tel contexte. Je ne remets pas en cause la sincérité de certaines femmes qui portent la burqua. Mais es-tu<br /> bien sûr qu'elles soient bien libres dans leur tête, pour s'exhiber en se cachant de la sorte ?<br /> <br /> Cinquième élément de discussion :<br /> <br /> Je souhaiterais que nos amis musulmans ne se taisent pas devant de tels agissements qui n'honorent pas leur religion et qui font le jeu de ceux qui prennent prétexte de la religion pour imposer<br /> leur vue par la terreur ou la manipulation. Car, en se taisant, ou en ne comprenant pas ces enjeux, ils se font complices de choses parfaitement inacceptables.<br /> <br /> Sixième élément de discussion :<br /> <br /> Sur la sexualité en général.<br /> <br /> Tu vois, moi, je suis un naturiste. cela veut dire que, chaque fois que je le peux, j'aime me baigner tout nu sur la plage car j'ai, alors un sentiment de parfaite liberté et d'harmonie avec la<br /> nature qui m'environne.<br /> <br /> Et je puis t'assurer que dans ces endroits, aucune fille ou femme n'est ennuyée et que tout se passe bien avec le plus grand respect. Aucune exhibition. Aucun tabou. Aucune gêne. Aucune convoitise.<br /> Aucun regard concupiscent. Chacun se sent libre de son corps, de ses mouvements, de ses gestes. Personne n'appartient à personne. Ni à un futur promis. Ni à une future promise.<br /> <br /> Ce n'est pas pour autant la licence ou la débauche. Il n'y a pas non plus de harem. C'est un peu comme dans le Jardin d'Eden où il n'y avait pas de fruit défendu. Une sorte de paradis en quelque<br /> sorte. L'homme et la femme étaient nus et libres. Ils ne le savaient pas et étaient parfaitement heureux. Et puis, cette stupide idée du péché est venue à l'homme. D'où l'idée de la chute et de la<br /> faute...<br /> <br /> Tout cela est une parabole bien sûr. Mais Il ne s'en est pas toujours remis. Alors certains sont envieux, d'autres sont jaloux, d'autres encore sont violents et possessifs. Mais tout ça n'est pas<br /> très loin consciemment ou inconsciemment (et plutôt inconsciemment d'ailleurs !) de cette histoire de burqua.<br /> <br /> Il me paraît souhaitable, en tout cas, pour le bien de l'humanité, que l'on sorte de ce que Platon appelait déjà "la caverne" espèce de lieu noir symbolique duquel ne s'échappait qu'une frêle<br /> lumière... Un peu comme la burqua !<br /> <br /> Voilà ce dont je suis prêt à discuter avec toi.<br /> <br /> En toutes amitiés.<br /> <br /> Xavier.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> @xavier, je ne pense pas qu'il faille opposé les femmes "cheveux aux vents" à celles en burqa, en prétendant les premières libres et les secondes prisonnières. Non, vraiment, je pense que la clé<br /> c'est la liberté de décision. Je connais des femmes qui ne sont pas mariés, vivent seules et portent la burqa! D'autres souhaiteraient porter le voile mais leurs parents le leur interdise. Où est<br /> la liberté ici? Je ne nie pas les cas où on force certaines à "se couvrir" mais ils sont de plus en plus isolés. Enfin, pour ta phrase "que fait la police?", je pense que pour le coup, c'est<br /> vraiment souhaiter les mettre en taule ces femmes non?<br /> Au plaisir d'en discuter, car c'est la discussion qui nous fait défaut je pense, bien plus que la répression rompant le lien social ..!<br /> <br /> <br />
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L
<br /> la liberté effectivement, est la meilleure des choses, notamment la liberté de décider et d'agir. Je pense que cette femme est libre, comme la plupart des femmes en France, quelle que soient leur<br /> culture, leur croyance ...<br /> <br /> <br />
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<br /> @ Stéphane,<br /> <br /> Là, il n'y a plus de doute. Tu es un poète de la vie. Et en plus, elle a l'air très jolie cette jeune fille, ce qui ne gâte rien ! Elle a l'air d'être effectivement libre comme l'air et en plus<br /> elle bricole peut-être puisqu'il y a un escabeau. A moins que ce ne soit son compagnon !<br /> <br /> Cet instantané est remarquable. Et heureusement qu'on ne voit pas son visage, sinon attention au droit à l'image !<br /> <br /> Et, puis je te signale qu'elle est sur le balcon d'un immeuble collectif qui n'a l'air pas trop mal. Comme quoi, dans un immeuble collectif, il peut y avoir aussi de la poésie et de belles<br /> rencontres !<br /> <br /> Mais, Stéphane, il y a une chose qui me chiffonne : tu dis l'avoir vue, et ensuite tu remercies "l'aulnaynaute libre" qui t'a envoyé la photo. Avais-tu un reporter photographe avec toi ou bien,<br /> comme tu nous a dit récemment que tu ne te déplaçais plus sans ton appareil, le reporter et le photographe sont-ils une seule et même personne ? Mystère...<br /> <br /> Figure-toi qu'au début, comme la photo était assombrie par le toit et que le visage était indistinct et que je n'avais pas vu ces belles jambes dénudées, je pensais que tu avais peut-être saisi une<br /> jeune femme en burqua ! Parce que j'en ai vu deux une fois sur le trottoir face à la gare à Aulnay ! Mais que fait la police?<br /> <br /> Liberté, liberté chérie ou prison au non d'une concupiscence supposée du mâle envers la femelle. Deux mondes qui cohabitent mais dont on ne m'empêchera pas de penser que l'un tend à l'affirmation<br /> et l'autre à la négation de la personne humaine. Tout se passe alors comme si l'on pouvait cohabiter sur un même espace, tout en vivant à des époques différentes !<br /> <br /> Lumières d'un côté ou ténèbres de l'autre. Le bleu du ciel ou le noir de l'âme. La simple liberté ou l'écrasement des conventions héritées d'un passé que l'on voudrait voir révolu !<br /> <br /> Voilà, comment à partir d'une simple photo touchante je ne peux m'empêcher d'y mettre mon petit grain de sel. Mais Internet, c'est aussi fait pour cela, non ?<br /> <br /> Alors avis aux lecteurs d'Aulnay libre, de plus en plus nombreux, venez mettre votre grain de sel afin que nous formions la joyeuse confrérie libre des aulnaynautes libres avant que nous ne<br /> fondions la joyeuse Commune libre des Aulnaysiens libres.<br /> <br /> Bakounine, Fourier, Rosa Luxembourg, revenez, il est devenu fou !<br /> <br /> <br />
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