Les aventures de Tintin : le secret de la licorne à l'Espace Jacques Prévert d'Aulnay-sous-Bois
Publié le 12 Novembre 2011
C'est comme ça je n'y peux rien, le grand héros de BD de mon enfance c'est Tintin. A tel point que j'ai encore des souvenirs très précis du moment où j'ai mis la main sur l'album Tintin en Amérique par exemple. Comme si c'était hier. Alors c'est avec un peu d'appréhension que j'ai donc été voir cet après-midi le secret de la licorne à l'Espace Jacques Prévert. Peur de ne pas retrouver l'esprit des bulles d'Hergé, crainte de m'ennuyer, je ne saurais l'exprimer clairement. Pour commencer, le titre du film est impropre. Il aurait dû s'appeler le secret de la licorne du crabe aux pinces d'or du trésor de Rackham Le Rouge, tant Spielberg a puisé dans ces trois albums.
Globalement le résultat est plutôt réussi. Il faut dire que les histoires de pirates ont toujours le vent en poupe de nos jours. Ainsi, l'album du dessinateur belge qui sert de titre au film d'animation n'a pas perdu de sa force scénaristique. Y ajouter de larges emprunts du crabe aux pinces d'or, principalement les scènes d'action et l'exotisme du désert, n'est pas choquant en soi. On y sent avant tout la recherche du spectaculaire et de l'efficacité. C'est d'ailleurs de ce côté que le secret de la licorne d'aujourd'hui pêche un peu. La scène de bataille de grue entre Ivan Ivanovitch Sakharine et le Capitaine Haddock par exemple est superflue pour ne pas écrire incongrue.
On aurait peut-être souhaité un peu moins d'effets technologiques et plus de profondeur chez les personnages qui sont légèrement froids et presque dépourvus d'humanité. Ceci dit, Tintin a eu les honneurs de la grande salle Molière plutôt bien garnie par un public âgé de 7 à 77 ans, preuve que le héros d'Hergé n'a rien perdu de son attractivité. A la sortie, en écoutant quelques impressions des spectateurs, les plus jeunes étaient très enthousiastes et les anciens plus réservés. Pour ma part, sans crier au chef-d'œuvre, j'ai plutôt passé un bon moment et cette adaptation, exercice périlleux s'il en est, est finalement plutôt digne de l'esprit de la BD.
Nul doute que mes vieux albums ne vont pas tarder à ressortir du placard pour alimenter les lectures de la jeune génération...
Les aventures de Tintin : le secret de la licorne (Version 2D). A l'Espace Jacques Prévert. Unique et dernière séance ce dimanche 13 novembre à 14h.